Madagascar: Viols d'enfants - Les premières castrations nécessitent encore du temps

La mise en place de la première castration chirurgicale des violeurs d'enfants prendra du temps. Malgré la promulgation de la loi cette année, de nombreux dossiers restent en attente dans le système judiciaire.

En attente. La première castration chirurgicale des violeurs d'enfants ne sera pas dans l'immédiat. Le texte étant promulgué cette année, « ce n'est pas possible que cette castration ait lieu en 2024. En effet, un jugement définitif ou une décision de la cour est nécessaire pour exécuter cette peine. Et il faut encore attendre 2025 ou 2026 pour que le dossier arrive à la Cour de cassation, si le présumé violeur a recours à la cassation, car il y a beaucoup de dossiers traités au niveau du tribunal.

Et il y a encore des procédures dans la mise en application de la grosse », note Mbitanarivo Andriantsihorisoa, président du Syndicat des Magistrats de Madagascar, vendredi, lors de l'Assemblée générale des magistrats à Anosy. Cette peine sera appliquée aux auteurs de viol d'enfants qui sont poursuivis en justice depuis la date de promulgation de cette loi, soit cette année.

Mbitanarivo Andriantsihorisoa note une « augmentation exponentielle » du volume des dossiers de viol traités en justice. Le ministère de la Justice avait rapporté une cinquantaine de cas au mois de juin et près d'une centaine au mois de janvier de cette année.

Crainte

Cependant, de nombreuses victimes se murent encore dans le silence, par crainte de représailles de la part de leurs agresseurs. Des violeurs menacent à mort leurs victimes, selon des témoignages. « Il m'a dit de ne pas en parler, autrement, il allait me tuer », racontent des enfants victimes d'un prédateur sexuel dans la région Boeny, dans un reportage de la chaîne télévisée Televizionina malagasy à Mahajanga, la semaine dernière.

Cette intervention médicale sera effectuée par des professionnels de santé au niveau d'un hôpital. Il consiste à « retirer les glandes qui produisent de la libido», explique une source au sein du ministère de la Santé publique qui coordonne l'exécution de cette peine avec le ministère de la Justice. Le but est « d'annihiler l'envie qui pousse une personne à commettre un acte de viol », avait souligné le Garde des Sceaux, Benjamin Rakotomandimby.

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