À partir de mardi, les parlementaires vont se réunir en session ordinaire. Avec le vote du projet de loi de finances, les débats sur les problèmes sociaux risquent de passer en filigrane.
Le rendez-vous est pris. Mardi prochain, les deux Chambres du parlement vont ouvrir la session ordinaire. Les députés ainsi que les sénateurs seront amenés à analyser et voter le projet de loi de finances initiale pour l'année à venir. Un document concocté par l'Exécutif qui va sans doute comporter l'orientation budgétaire de l'administration pour l'année prochaine.
Comme prévu par la loi, la session dure soixante jours à partir de la cérémonie d'ouverture. Bien que l'adoption de la loi de finances reste l'un des points les plus importants de l'ordre du jour de la nation, d'autres projets ou propositions de lois seront probablement au menu des députés et des sénateurs. Pour les parlementaires de la Chambre basse, cet événement marque une première pour les nouveaux députés fraîchement élus.
Attentes
Concernant l'emploi du temps, les parlementaires vont se réunir mardi pour l'ouverture officielle de la session. Ce n'est qu'après qu'ils voteront l'ordre du jour pour toute la durée de la réunion. Si la situation lors de la dernière session ordinaire se reproduit à l'Assemblée nationale, il se peut que le projet de loi de finances ne soit soumis à l'analyse des députés que vers la fin de la session. Le document comportant le projet peut pourtant être épais et nécessiter plus de temps afin que les députés puissent faire une analyse plus approfondie.
À côté des attentes concernant les problèmes sociaux qui préoccupent actuellement l'opinion, tels que les problèmes d'électricité et la pénurie d'eau, le projet de loi de finances proposera des solutions à travers des initiatives des ministères de tutelle et d'autres institutions, comme la société nationale d'approvisionnement en eau et électricité (Jirama). Il est important de rappeler que cette société reçoit régulièrement des subventions de l'État pour pallier les multiples problèmes auxquels elle est confrontée.
Ces problèmes sociaux risquent cependant de passer sous les radars lors de la session ordinaire. Si les parlementaires n'ont pas assez de temps pour analyser le document, il sera difficile d'entrer dans les détails du projet de loi. Les débats sur ces problèmes sociaux risquent donc de passer en filigrane durant la réunion du parlement.
Avec le président de la République qui s'est réuni avec des émissaires du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale hier et avant-hier, il est probable que ces réunions aient un impact sur le texte à soumettre au vote des parlementaires. À part les problèmes d'eau, d'électricité et d'autres problèmes sociaux, les rencontres avec le FMI et la Banque mondiale concernent deux programmes : la Facilté élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ces deux programmes pèseront également sur la balance du budget pour apporter des solutions sur le long terme aux problèmes sociaux.