Près de 7000 personnes sont victimes de la montée des eaux du lac Albert dans la chefferie de Mokambo dans le territoire de Mahagi (Ituri). Elles sont en détresse depuis plusieurs mois. D'après les acteurs de la société civile sur place, certains habitants ont regagné les sites de déplacés qu'ils avaient quittés quelques mois plus tôt à la suite de l'accalmie.
D'autres sont dans des familles où ils mènent une vie difficile après avoir perdu toutes leurs récoltes envahies par les eaux.
La chefferie de Mokambo, située sur le littoral du lac Albert connait des inondations depuis le mois de juin dernier.
Au total, 3 500 familles ont perdu leurs abris, détruits par les eaux. Certains habitants disent avoir perdu tous leurs biens et vivent actuellement dans la précarité. Benjamin Tonisho, père de huit enfants, fait partie des victimes. Il explique son calvaire :
« J'ai perdu beaucoup de choses. La maison construite démolie, les matériels de pêche ravagés, tous les meubles et matériels de la maison... »
Plusieurs champs de maïs, riz ou encore de manioc ne sont pas épargnés par cette catastrophe naturelle.
Grégoire Tumitho, président de la société civile dans cette zone, redoute une crise alimentaire après la perte de toutes leurs récoltes :
« Quand les camps de riz, de manioc, des palmeraies sont sous l'eau, on va manquer de quoi manger. Il n'y aura même pas ces produits sur le marché. Il n'y aura pas de l'huile de palme, de manioc, un aliment de base qui nourrit la population »
Les habitants de cette région ont quitté ce lieu pour se rendre à Apela, Ramogi et Ji où ils sont en sécurité malgré les conditions difficiles qu'ils traversent.