L'Ecole primaire Mwanga Beabo, en territoire d'Irumu (Ituri) éprouve, depuis un mois, des difficultés d'encadrer 753 élèves, avec ses 16 salles de classe.
Le Directeur adjoint de cet établissement scolaire, Prospère Somabo, a livré cette information, samedi 12 octobre, à Radio Okapi.
Il a expliqué que cette école, construite en terre battue en 2004 par l'ONG française Atlas Logistique, a des difficultés de placer tous les enfants dans des conditions confortables.
« Il n'y a pas de pupitres. Les bancs que nous utilisons nous les avons fabriqués localement à l'aide des sticks. Avec ça difficile de bien enseigner les enfants qui ont du mal à retenir les matières », a souligné Prospère Somabo.
Avec le retour des personnes déplacées qui avaient fui les violences des groupes armés, certains parents continuent à solliciter des places pour inscrire les enfants.
Il a également fait savoir que les élèves sont entassés à 50, 60 voire 70 dans une salle de classe.
Pour lui, la solution passe par la construction des nouveaux bâtiments.
A cela s'ajoute la vulnérabilité des parents dont nombreux sont des déplacés ou des retournés ayant la peine à offrir à leurs enfants les nécessaires dont ils ont besoin pour leur scolarisation.
« C'est sérieux. Il y a des enfants qui se présentent à l'école sans rien : Pas de stylo, pas de cahiers. Les uniformes, il n'y en a même pas. Nous sollicitons vraiment une aide. Qu'on puisse nous aider à construire de nouveaux bâtiments et aussi assister ces enfants déplacés, qu'on leur vienne en aide car il n'y pas de moyen », a poursuivi le Directeur de cette école primaire.
C'est le même décor à l'Ecole primaire Diango et l'Institut Musezo, dans la même contrée, pour lesquelles les autorités coutumières locales sollicitent l'intervention du gouvernement.