Pour notre interlocuteur, il faut que l'équipe de Tunisie s'organise dans sa moitié du terrain et évite de perdre des balles sur les contres. A nos joueurs de se montrer patients et d'éviter de se trouver en infériorité numérique, particulièrement quand l'adversaire contre-attaque.
"Des erreurs, il y en a eu contre les Comores, vendredi dernier. Le but des Comores a été encaissé à cause d'une erreur de placement et de replacement qui s'est répétée au cours du match jusqu'à ce que l'inévitable est arrivé. Comme les deux arrières Bouchniba et Ben Hmida effectuaient des montées régulières et vu la rapidité des Comoriens, on s'est trouvé bon nombre de fois dans une situation de trois attaquants comoriens contre deux défenseurs centraux, Meriah et Talbi.
En ce qui concerne Mohamed Amine Ben Hmida, il commet souvent l'erreur de monter balle au pied. Or, il faut effectuer sa montée vers la fin pour créer le surnombre. Bref, les Comoriens ont réussi à créer le surnombre que ce soit en phase offensive comme je viens de l'expliquer, ou en phase défensive en jouant le bloc bas. Une approche défensive des plus classiques avec 6 à 7 joueurs dans leur moitié du terrain et seulement deux attaquants qui opèrent sur les contres rapides. Il y a aussi une chose qui a attiré mon attention : la sélection des Comores est peut-être beaucoup moins lotie, mais c'est une équipe qui évolue avec des idées claires avec, à la clef, des combinaisons sur la base de contre-attaques qui lui ont permis de remporter la victoire, vendredi dernier.
Et avant de parler du match retour contre les Comores, il y a une chose importante à dire : cela fait un bon moment, des années même, que l'équipe de Tunisie ne convainc pas. Et c'est toujours d'actualité. Outre la défaite concédée devant les Comores, nous avons remporté contre Madagascar une victoire in extremis à la 97'.
Pour le match de demain, nous avons déjà l'avantage d'évoluer à Abidjan, sur un terrain neutre. Si nous voulons faire la différence, nous devons jouer sur les côtés d'une manière transversale. A éviter les erreurs commises lors du match de vendredi, à commencer par les deux arrières qui doivent faire leurs montées vers la fin de l'action collective pour créer le surnombre et reprendre vite leurs positions en défense. Aux deux latéraux, Ben Hmida en particulier, d'éviter de monter balle au pied. L'idée est de jouer organisé dans notre moitié du terrain en bloc médian et apprendre à être patient.
Egalement, il y a une condition essentielle pour éviter d'encaisser de but : éviter les contres. Pour ce faire, il faut récupérer la balle là où on la perd quitte à commettre une faute technique. Par contre, je pense que Nader Ghandri ne peut pas constituer une solution offensive. Placer un joueur en attaque rien que parce qu'il est grand de gabarit est une idée révolue.
Je tiens à dire que l'équipe de Tunisie ne peut gagner qu'en jouant sur sa valeur collective. Ceci dit, et c'est un avis personnel, seuls Elyès Skhiri, Aïssa Laïdouni et à un degré moindre Youssef Msakni, qui a pris de l'âge, sortent du lot en ce qui concerne les expatriés.