Sénégal: Le pays a besoin de près de 18.500 milliards de francs CFA pour financer son plan économique 2025-2029

Diamniadio — Les autorités sénégalaises ont besoin de près de 18.500 milliards de francs CFA pour financer leur plan quinquennal de développement 2025-2029 basé sur quatre axes, l"'économie compétitive", le capital humain et l'équité sociale, l'aménagement et le développement durable, la bonne gouvernance et l"'engagement africain", a annoncé, lundi, à Diamniadio (ouest), le directeur général de la planification et des politiques économiques, Souleymane Diallo.

"Le plan quinquennal 2025-2029 va s'articuler autour de quatre axes stratégiques définis dans le nouveau référentiel : l'économie compétitive, le capital humain de qualité et l'équité sociale, l'aménagement et le développement durable, la bonne gouvernance et l'engagement africain", a dit M. Diallo.

Il intervenait à la cérémonie de présentation du nouveau document de politique nationale de développement "Sénégal 2050", en présence du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre, Ousmane Sonko.

Ce plan à mettre en oeuvre à partir de l'année prochaine, à l'aide du nouveau document de politique publique, doit être financé avec 18 milliards 496 millions 83 mille francs CFA, a indiqué le fonctionnaire du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération.

Concernant le capital humain, le gouvernement veut faire en sorte que la population soit "bien éduquée et bien nourrie", a-t-il dit.

Les pouvoirs publics vont promouvoir un modèle de développement endogène, à partir des pôles territoires, lesquels vont reposer sur les potentialités de chaque partie du pays, selon Souleymane Diallo.

Il signale que la stabilité du pays et l'intégration régionale font partie des priorités définies par les autorités sénégalaises en vertu de "l'engagement africain" qu'elles prônent en matière de politique étrangère.

La bonne gouvernance, le renforcement de la confiance des citoyens envers les institutions et la promotion de l'innovation scientifique et technologique figurent parmi les priorités, selon M. Diallo.

Il ajoute que la promotion d'une "économie compétitive" va consister à développer des moteurs de croissance dans les pôles territoires et à doter le Sénégal d'un cadre économique soutenable.

Un "reprofilage" de la dette publique

Le pays va recourir au "financement domestique" pour construire ses infrastructures, a poursuivi le fonctionnaire du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération, assurant que l'attractivité de l'environnement des affaires et le développement du secteur privé restent des priorités.

M. Diallo affirme que la contribution des Sénégalais vivant à l'étranger à "l'agenda national de transformation" du pays est l'une des priorités des nouvelles autorités.

Le plan quinquennal prévoit la construction d'un système de santé performant et accessible à tous, a-t-il ajouté, considérant qu'il est urgent d'ériger un système de protection sociale inclusif et efficient au cours des prochaines années.

Concernant l'aménagement et le développement durable, le troisième axe du plan quinquennal, le gouvernement s'engage à promouvoir "une urbanisation organisée" et une gestion durable des écosystèmes naturels.

De même va-t-il conduire une transition énergétique juste et équitable, selon le directeur général de la planification et des réformes économiques.

La consolidation de l'État de droit est l'une des priorités de l'État, de même que la réforme des institutions nationales et de l'Administration publique, concernant le quatrième axe du plan 2025-2029.

Selon Souleymane Diallo, les autorités misent sur une croissance économique moyenne de 6,5 à 7 %, entre 2025 et 2029.

Durant la même période, l'inflation doit rester autour de 2 %, en dessous du seuil de 3 % fixé par l'Union économique et monétaire ouest-africaine, a-t-il dit.

Selon M. Diallo, le plan 2025-2029 prévoit en même temps un "reprofilage" de la dette publique, dans le but de la réduire de 84 % à 70 % du PIB.

La décentralisation, la réforme des finances publiques, de la gestion des terres et de la justice font partie des chantiers de l'État, a-t-il poursuivi.

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