Togo: Dans la région des Savanes, le comité d'aide aux déplacés face à de nombreux défis

Depuis trois ans, le nord du Togo a connu plusieurs attaques sur lesquelles les autorités togolaises communiquent rarement. Cette situation sécuritaire a entraîné des déplacements de populations dans la région des Savanes et, plus particulièrement, dans l'extrême nord-est.

L'Église catholique a mis en place en 2022 un comité pour aider les populations déplacées dont les besoins sont nombreux encore aujourd'hui. La priorité actuelle, ce sont les élèves déplacés. Un mois après la rentrée scolaire, il faut s'assurer qu'ils aillent à l'école. Or, les familles manquent de moyens et certaines écoles sont surchargées.

« À Kondjouaré, l'école de Kondjouaré-centre accueille les élèves de plusieurs autres écoles fermées. Il en est de même dans d'autres villages. Donc, nous essayons de recenser ces élèves-là et voir ce que nous pouvons faire pour les aider. On avait aidé les parents au début, mais maintenant, il faut aider les élèves pour qu'ils aillent à l'école », souligne le père Gustave Wanme, vicaire général du diocèse de Dapaong et responsable du Comité d'assistance d'urgence aux victimes des attaques, dans la région des Savanes.

« Au début », c'était il y a deux à trois ans, lors des premiers déplacements de populations importants, dans la région des Savanes, en raison de la situation sécuritaire. Désormais, les déplacements sont sporadiques, par petits groupes. Les déplacés quittent les zones rurales, proches de la frontière avec le Burkina Faso, pour rejoindre des agglomérations, laissant derrière eux leurs sources de revenus.

« Le danger, c'est de penser qu'il n'y aurait plus de besoins. Non. Les familles déplacées ont toujours besoin de secours parce que les besoins changent. Il y a deux, trois ans, c'étaient les secours d'urgence. Aujourd'hui, c'est autre chose. Ils n'ont plus de champs, leurs commerces sont fermés, donc ce sont d'autres besoins qui se créent et qui sont d'ailleurs beaucoup plus importants »,précise le père Gustave Wanme. Ce sont là des défis quotidiens auxquels s'ajoute la violence subie, un traumatisme pour lequel les déplacés ont aussi besoin d'une prise en charge.

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