Le scandale du carburant frelaté refait surface. Onze hommes et sept femmes se trouvent actuellement en garde à vue, à la suite d'une vaste opération diligentée par la Section de recherches criminelles d'Antananarivo, appuyée par la Circonscription interrégionale de la Gendarmerie nationale.
Une enquête, qui s'est intensifiée ces derniers jours, a permis l'arrestation de dix-huit suspects et la saisie d'une quantité impressionnante de carburants illicites. Les gendarmes, dans un rapport détaillé, ont expliqué que des descentes et des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs lieux identifiés comme des points de frelatage.
Les résultats de l'investigation sont alarmants puisque 7 950 litres de gasoil frelaté, 11 410 litres d'essence et 2 750 litres de pétrole ont été saisis.
Chargés
En outre, les gendarmes ont découvert plusieurs tuyaux, cent soixante-onze bonbonnes de 250 litres vides, trois boîtes d'un litre d'acide sulfurique et deux autres boîtes vides, quatre cent seize bidons jaunes de 20 litres vides, cinq motos, huit motopompes et huit véhicules, dont quatre camions citernes. Deux de ceux-ci étaient chargés. L'un transportait 33 000 litres d'essence et l'autre 34 000 litres de gasoil.
Ces découvertes expliquent l'ampleur du réseau de frelatage et les dangers que cela représente pour la sécurité des consommateurs et l'économie nationale. Les fins limiers continuent de traquer d'autres personnes impliquées dans ce scandale, et l'enquête bat son plein.
Ce rebondissement souligne les défis persistants auxquels Madagascar est confronté en matière de régulation des carburants. Alors que la gendarmerie s'efforce de démanteler le réseau criminel, chacun est prié de lui prêter main-forte, ne serait-ce que par un simple renseignement, afin de mettre définitivement un terme à ce trafic de carburant.
Le combat est loin d'être terminé et les conséquences de ces pratiques illégales pourraient avoir des répercussions durables sur l'économie en général et l'environnement.