Madagascar: Session parlementaire - Le débat sur les 4x4 des députés relancé

L'Assemblée nationale va se réunir à partir de ce jour. Avec des sujets sensibles qui se profilent, le débat entre les députés et l'Exécutif s'annonce électrique.

Les élus de la Chambre basse attendent de pied ferme l'ouverture de la deuxième session ordinaire des parlements qui est également la session budgétaire. Outre les sujets brûlants du moment, la pénurie d'eau et le délestage ou encore l'insécurité généralisée, le débat sur les 4x4 des députés est relancé. En effet, depuis au moins deux semaines, des élus de Tsimbazaza haussent le ton par rapport à ce sujet. Hier, à Ivandry, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Economie et des Finances, a évoqué que l'Etat prendrait en considération le budget pour l'Assemblée nationale.

Crise institutionnelle

En effet, à chaque début de législature, ce sujet constitue toujours l'un des points de discorde entre l'Exécutif et les élus de la Chambre basse. Il s'agit d'une pratique qui remonte au temps du Premier ministre Francisque Ravony, lors de la législature de 1993, quand celui-ci, seul élu du CSSDM, ne disposait pas d'une majorité stable au sein de l'Assemblée nationale. Une manière pour lui d'éviter une crise institutionnelle à la sortie des événements de 1991 et dans un régime parlementaire où il fait face à une « majorité à géométrie variable ».

Électrique

En tout cas, selon la ministre de l'Economie et des Finances, la question portera sur la nature de ce que l'Etat a à offrir aux députés. « Il pourrait s'agir d'une indemnité compensatrice de transport ou des véhicules afin que les députés puissent faire leur travail », a-t-elle avancé, tout en précisant qu'aucune décision n'est encore prise. La deuxième session parlementaire s'annonce néanmoins électrique. Dans un contexte socio-économique difficile, cette question risque de ternir une nouvelle fois l'image de l'Assemblée nationale dans la mesure où les dépenses de fonctionnement de l'Etat sont déjà insupportables. Quoi qu'il en soit, selon l'article 75 de la Constitution, « l'Assemblée Nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La durée de chaque session est fixée à soixante jours. La première session commence le premier mardi de mai et la seconde, consacrée principalement à l'adoption de la loi de finances, le troisième mardi d'octobre ». De cette session dépendra la gestion du pays pour l'année 2025.

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