Nathalie Yamb a récemment pris la parole pour aborder les méfaits de la disparition prolongée de Paul Biya sur le cours des obligations camerounaises. Selon elle, la situation actuelle suscite de nombreuses interrogations sur les marchés internationaux quant à la santé du président Biya, tandis que le gouvernement tente de censurer les débats locaux sur son état de santé.
Yamb a souligné ce qu'elle appelle "l'effet Streisand" : plus le gouvernement cherche à cacher des informations, plus elles prennent de l'ampleur. Elle a comparé cette situation à celle du président Atta Mills du Ghana, dont l'absence pour raisons médicales était toujours communiquée en toute transparence au parlement et au public, évitant ainsi toute instabilité sur les marchés financiers.
Dans le cas du Cameroun, Nathalie Yamb dénonce un "conglomérat de vieillards" à la tête de l'État et un entourage qu'elle qualifie de médiocre et violent. Le véritable débat, selon elle, ne porte pas tant sur la maladie ou la disparition possible de Paul Biya, mais sur la continuité des institutions et la stabilité politique du pays.
Elle met en avant l'importance d'une transition claire et ordonnée, citant le cas du Vice-Président John Dramani Mahama, qui avait succédé sans difficulté à Atta Mills après son décès, garantissant ainsi la stabilité du Ghana. Pour le Cameroun, la question reste ouverte quant à la capacité des institutions à maintenir cette continuité en cas d'absence prolongée ou de disparition du président.