L'on a coutume de commémorer les dates nationales, à l'instar de la fête de l'Indépendance ou celle des Martyrs, en invitant ou plus expressément en exhortant principalement les jeunes à se remémorer les grands sacrifices consentis par les militants de la première heure, toutes appartenances et sensibilités politiques confondues, pour que la Tunisie accède à la liberté et pour que les Tunisiens et les Tunisiennes exercent pleinement leur droit à la souveraineté et à la liberté de la décision nationale.
Aujourd'hui, mardi 15 octobre, la commémoration, à Bizerte, de la fête de l'Evacuation revêt une nouvelle dimension qui va au-delà des festivités d'usage pour interpeller les Tunisiens et leur exposer les nouveaux défis qu'ils ont l'obligation de relever et les paris de l'avenir qu'ils doivent remporter avec succès, en ayant la conviction de participer souverainement à l'édification de la République nouvelle, à la lumière de la nouvelle étape de développement et de construction que notre pays vient d'entamer.
Une nouvelle étape civilisationnelle marquée notamment par les nouveaux objectifs de civilisation et d'édification que les Tunisiens se sont fixés en toute liberté et responsabilité, à la faveur de l'élection présidentielle du 6 octobre 2024.
Certes, se rappeler les multiples sacrifices consentis par les pionniers de la bataille de la liberté et de la dignité ne peut que raviver le sentiment de fierté et la flamme du patriotisme.
Il demeure cependant qu'aujourd'hui avec la mutation que connaît la scène nationale et les nouveaux défis qu'on s'est fixés ensemble, et qu'on a érigés en priorité absolue, imposent aux Tunisiens d'adopter une nouvelle approche développementielle qui s'attaque aux problématiques fondamentales et impose la résolution des dossiers urgents longtemps relégués aux calendes grecques ou carrément délaissés à des fins de politique politicienne.
D'ailleurs, les prémices de cette nouvelle approche de gestion ou plutôt de gouvernance de la chose publique commencent déjà à promettre que le gouvernement ainsi que les différentes autorités publiques sont, désormais, déterminés à rompre avec les anciennes pratiques et à promouvoir une administration qui écoute les Tunisiens et concrétise leurs aspirations.