TLDR
- Moody's relève la note du Ghana en devises étrangères de Caa3 à Caa2, avec une perspective positive.
- Le Ghana restructure 13,1 milliards de dollars d'euro-obligations, ce qui permet de réduire les créances de 37 % et de prolonger l'échéance des obligations jusqu'en 2037.
- La restructuration de la dette bilatérale au titre du cadre commun du G20 allège la pression financière, la dette publique devant être ramenée à 81 % du PIB en 2024.
Moody's a relevé la note de la monnaie étrangère du Ghana de Caa3 à Caa2 et a fait passer la perspective de stable à positive. Ce relèvement reflète les efforts continus du Ghana pour restructurer sa dette, en particulier la récente réorganisation de 13,1 milliards de dollars d'euro-obligations.
Dans le cadre de cette restructuration, les investisseurs ont accepté une réduction de 37 % de leurs créances, et l'échéance de certaines obligations a été prolongée jusqu'en 2037. Quinze euro-obligations ont ainsi été remplacées par cinq nouvelles à des conditions plus favorables.
En plus de la restructuration des euro-obligations, le Ghana a restructuré sa dette bilatérale dans le cadre commun du G20, allégeant ainsi la pression sur ses finances, qui ont été mises à rude épreuve depuis le défaut de paiement du pays au début de l'année 2023. En conséquence, la dette publique devrait être ramenée à 81 % du PIB en 2024, contre 87 % en 2023 et 93 % en 2022.
Points clés à retenir
Les perspectives de Moody's contrastent avec celles de Fitch, qui a récemment maintenu la note du Ghana, citant l'encours de la dette extérieure qui doit encore être restructuré. Les notations de crédit évaluent la capacité d'un pays à rembourser sa dette et reflètent sa stabilité économique. Des agences comme Moody's et Fitch attribuent ces notes, influençant ainsi la confiance des investisseurs.
Une meilleure note de crédit indique un risque plus faible, ce qui rend le pays plus attractif pour les investissements étrangers et peut entraîner une baisse des coûts d'emprunt pour le gouvernement. À l'inverse, un abaissement de la note signale un risque plus élevé, ce qui incite les investisseurs à exiger des rendements plus élevés ou à éviter tout simplement de prêter. Les investisseurs étrangers suivent de près ces notations lorsqu'ils prennent des décisions concernant les obligations souveraines, les projets d'infrastructure et les investissements directs.
Les révisions à la hausse entraînent souvent une augmentation des entrées de capitaux, tandis que les révisions à la baisse peuvent provoquer une fuite des capitaux, une hausse des taux d'intérêt ou des conditions d'emprunt plus strictes, ce qui peut peser davantage sur l'économie d'un pays et entraver la croissance.