Callixte Mbarushimana, un ancien employé de l'ONU au Rwanda, était poursuivi en France pour sa participation au génocide des Tutsis, en 1994. Il n'est plus inquiété, faute de preuves. Il bénéficie du statut de réfugié politique depuis vingt ans.
La justice française met fin à ses poursuites contre Callixte Mbarushimana. Dans une ordonnance, une juge d'instruction français du pôle « crimes contre l'humanité » conclut à un non-lieu, après analyse de « l'ensemble » des « éléments à charge et à décharge », estimant que les charges retenues contre lui sont insuffisantes pour le faire comparaître devant une cour d'assises, et mettant notamment en avant les différents témoignages recueillis qui sont « fluctuants », pas assez « précis » et pas assez « concordants ».
Mis en examen en 2010 pour crimes contre l'humanité et complicité, Callixte Mbarushimana, aujourd'hui âgé de 61 ans, est pourtant toujours accusé par plusieurs associations et victimes du génocide au Rwanda. Lors des cérémonies du 30e anniversaire de la tragédie en avril dernier, le président rwandais l'avait accusé d'avoir livré sa cousine à des tueurs, une femme que Paul Kagame considérait comme sa soeur.
Le Collectif des parties civiles pour le Rwanda annonce faire appel
Également poursuivi devant la Cour pénale internationale en 2010, cette fois pour des crimes commis en 2009 en RDC alors qu'il était le secrétaire exécutif des FDLR, l'ancien employé des Nations unies n'y a jamais été jugé, faute de preuves. En France, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda annonce avoir fait appel du non-lieu rendu par la justice, affirmant que certains témoins n'ont pas été entendus et un rapport d'enquête interne de l'ONU non exploité.