Les responsables du secteur financier des différentes entités du ministère de la Défense nationale participent, du 15 au 17 octobre, à Brazzaville à un séminaire portant sur l'élaboration du budget en mode programme, sous le patronage du commissaire de 2e classe, Eugène Alain Yves Aignan Mpara.
Organisé par la Direction générale de l'administration et des finances du ministère de la Défense nationale, avec l'appui technique du cabinet Eciform-Services ainsi que de différents acteurs qui œuvreront pour faire de cette activité une réussite, le séminaire qui va durer trois jours a pour but de permettre aux acteurs de la chaîne budgétaire de consolider leurs connaissances sur le fonctionnement du système de budget programme, d'en saisir les enjeux réels, d'en comprendre les méandres.
Au cours de ce séminaire, plusieurs thématiques seront abordées, notamment la gestion axée sur les résultats ; la budgétisation axée sur les résultats ; le cadre de dépenses à moyen terme ; la budgétisation en autorisation d'engagement et crédits de paiement ; la planification stratégique au niveau national, sectoriel ou décentralisé ; le cadre de budgétisation à moyen terme ; les outils de suivi et de contrôle. « S'il est une réforme budgétaire qui anime bien des discussions eu sein de l'administration en général et de la chaîne budgétaire en particulier, c'est bien « le budget programme ».
Depuis plusieurs années déjà, « l'effet budget programme » ne cesse de croître, connaissant progressivement une extension dans la sphère publique, suscitant moult réflexions et bien des aspirations, promettant surtout d'instaurer des pratiques administratives inédites. Le budget programme est devenu, aujourd'hui, à en juger par la longue litanie qu'il suscite, le miroir par excellence où se déchiffrent les finances publiques modernes », a déclaré, dans son allocution d'ouverture, le commissaire de 2e classe Eugène Alain Yves Aignan Mpara.
A titre de rappel, le système de budget programme ne découle aucunement d'une lubie qui aurait subitement saisi la caste des réformes des institutions. Il s'est définitivement ancré en Afrique centrale sous l'effet de la poussée communautaire de modernisation des règles budgétaires. Poussée qui s'est traduite à travers un corpus juridique composé essentiellement de directives supra nationales...Dans notre pays, c'est la loi organique n°36-2017 du 3 octobre 2017 relative aux lois de finances qui est le texte phare de cette réforme. A travers ce texte, le législateur s'est complu dans une sorte de littéralité à porter au niveau national de nouveaux mécanismes budgétaires d'émanation communautaire.