Contrairement au comité préparatoire du congrès extraordinaire qui a arrêté la tenue de cette grand-messe au deuxième semestre 2025, le courant dénommé « La renaissance panafricaine » a appelé, au cours d'une conférence de presse animée le 15 octobre à Brazzaville, à l'organisation de ces assises avant la fin de l'année en cours.
Le membre du bureau exécutif national des femmes de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) et coordonnatrice dudit courant, Rosine Pulchérie Andrée Gouama, a déclaré qu'il est imprudent de tenir le congrès extraordinaire à quelques mois de l'élection présidentielle de 2026. « Si le parti adhère à cette démarche, nous allons retomber dans les erreurs de 2021 où notre parti n'avait pas de candidat à cette échéance politique capitale. Notre formation politique n'aura pas de temps suffisant pour se préparer à affronter cette consultation électorale. Nous devons éviter de décevoir encore une fois de plus notre base déjà fragilisée par plusieurs déchirements internes », a-t-elle expliqué.
L'oratrice a poursuivi son commentaire en affirmant que le premier secrétaire actuel, Pascal Tsaty Mabiala, ayant totalisé onze ans à la tête du parti, est en flagrante violation de l'article 40 des statuts qui dispose que le premier secrétaire est élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois. Il est en train, a-t-elle insisté, de faire traîner les choses pour s'éterniser au pouvoir. « Le conseil national du parti n'a pu organiser les congrès ordinaires en 2017 et 2021 pour des raisons inavouées laissant ainsi le mandat du premier secrétaire courir dans l'illégalité totale. Il est temps d'arrêter cette course pour sauver le parti. C'est la mission de notre courant », a-t-elle indiqué.
La conférencière est allée trop loin en révélant à la presse que l'Upads dispose actuellement de deux statuts et de trois listes des membres du conseil national. Il y a, a-t-elle expliqué, des statuts issus du congrès de 2013 et ceux falsifiés par une frange des membres du conseil national sous la direction du premier secrétaire. Il en est de même des listes des membres du conseil national, a-t-elle ajouté.
Pour Rosine Pulchérie Andrée Gouama, il est temps que les membres de l'Upads se réveillent de leur torpeur pour « ramener à la vie » leur formation politique dont les organes intermédiaires et de base ne fonctionnent plus correctement depuis que le premier secrétaire n'avait pas expliqué clairement aux militants les raisons de son retrait à l'élection présidentielle de 2021.