Une affaire insolite secoue le quartier Essenguè à Douala, la capitale économique du Cameroun. Jeannette Sophie T., une commerçante de 42 ans, se trouve au coeur d'une controverse impliquant des disparitions mystérieuses d'argent et un nombre surprenant de souris. L'incident a nécessité l'intervention de la gendarmerie mercredi dernier, suite à une dispute entre voisins dans un ensemble d'appartements.
L'affaire a éclaté lorsque Victor Anselme, un locataire récemment installé, a remarqué d'étranges disparitions d'argent dans son appartement. Des sommes déposées dans sa chambre s'évanouissaient, pour parfois réapparaître dans d'autres pièces. Intrigué, il en a discuté avec ses voisins, découvrant que tous, à l'exception de Jeannette Sophie T., avaient vécu des expériences similaires.
La situation a pris une tournure inattendue mardi matin, lorsque Richard, le fils d'un des locataires, a été témoin d'une scène troublante. Alors qu'il allait chercher de l'eau en raison d'une coupure, il a observé Jeannette Sophie ouvrir sa porte, laissant sortir ce qu'il estime être une trentaine de souris. Selon son témoignage, la voisine n'aurait refermé sa porte qu'après le départ du dernier rongeur.
Cette révélation a rapidement fait le tour des appartements, suscitant l'inquiétude et la colère des autres locataires. L'affaire a pris une dimension supplémentaire lorsqu'un collègue de Victor Anselme a affirmé connaître Jeannette Sophie T., révélant qu'elle aurait été chassée du quartier de Yassa pour des faits similaires impliquant des souris nuisibles.
Face à ces accusations, la gendarmerie a dû intervenir pour apaiser les tensions entre les six occupants de l'immeuble. Jeannette Sophie T., décrite comme discrète et souvent absente, n'a pas fait de commentaire sur la situation, ce qui n'a fait qu'alimenter les soupçons à son égard.
L'affaire soulève de nombreuses questions sur les croyances populaires et les pratiques mystiques au Cameroun. Certains voisins, influencés par les rumeurs et les superstitions locales, sont convaincus que les souris seraient utilisées à des fins occultes pour voler de l'argent. Cette croyance a conduit les locataires à envisager de faire appel à un certain "Power Man", un tradi-praticien, pour résoudre leur problème.
Cette histoire insolite met en lumière la persistance de croyances traditionnelles dans un contexte urbain moderne. Elle révèle également les tensions qui peuvent naître dans des communautés confrontées à des phénomènes inexpliqués, où la superstition peut rapidement prendre le pas sur la rationalité.
Les autorités locales sont maintenant chargées de démêler le vrai du faux dans cette affaire. Elles devront déterminer s'il s'agit effectivement d'un cas de vol, d'une infestation de rongeurs mal gérée, ou simplement d'un malentendu entre voisins amplifié par des rumeurs et des croyances populaires.
En attendant, cette histoire de "souris voleuses" continue de faire jaser dans les rues de Douala, rappelant l'importance de la cohabitation harmonieuse et de la communication entre voisins dans les zones urbaines densément peuplées du Cameroun.