L'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO) a exprimé, mardi 15 octobre, sa satisfaction sur la décision du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de réactiver les enquêtes sur les crimes présumés commis au Nord-Kivu.
Son président, Jean-Claude Katende, l'a dit dans un entretien accordé à Radio Okapi. Pour lui, l'annonce de cette cour est une interpellation aux uns et aux autres à changer leur conduite.
Toutefois, cet activiste de la société civile a invité le Gouvernement congolais à s'impliquer dans la lutte contre l'impunité. « Il est important que la RDC puisse engager aussi des actions de lutte contre l'impunité sur base du rapport Mapping, principalement pour les acteurs incriminés dans ce rapport et qui sont dans la ville de Kinshasa ou qui sont au pays, dans l'armée, dans la police, dans les institutions », a fait savoir Jean-Claude Katende.
Il a en outre souhaité que la lutte contre l'impunité ne soit pas seulement focalisée sur la CPI, mais également sur nos propres cours et tribunaux. « Que nos institutions judiciaires puissent s'engager dans cette lutte pour mettre la main sur tous les acteurs politiques qui ont été impliqués dans les crimes graves qui ont eu lieu depuis plusieurs années », a poursuivi le président de l'ASADHO.
Jean-Claude Katende a par ailleurs révélé que le M23 comme d'autres groupes rebelles, sans oublier le Rwanda sont à la base de beaucoup de crimes non encore punis. Il a précisé que l'intervention de la CPI ne porte pas sur l'ensemble de crimes mais pour seulement quelques crimes graves.