TLDR
- Le taux d'inflation annuel du Nigeria a augmenté pour atteindre 32,7 % en septembre, sous l'effet de la hausse des prix de l'essence et des graves inondations dans les principales régions productrices de denrées alimentaires.
- Les prix des carburants ont augmenté de 45 % au début du mois de septembre, ce qui a eu un impact sur les tarifs des transports routiers et des passagers, tandis que les inondations dans le nord du Nigeria ont détruit les récoltes.
- L'inflation alimentaire a atteint 37,8 %, tandis que l'inflation de base a légèrement ralenti à 27,4 %, la Banque centrale ayant relevé son taux d'intérêt de référence à 27,25 % pour lutter contre les pressions inflationnistes.
Le taux d'inflation annuel du Nigeria a atteint 32,7 % en septembre, contre 32,2 % en août, marquant ainsi la première augmentation en trois mois, sous l'effet de la hausse des prix de l'essence et des graves inondations dans les principales régions productrices de denrées alimentaires.
Les prix des carburants ont augmenté de 45 % au début du mois de septembre, ce qui a eu un impact significatif sur les tarifs des transports routiers et des passagers. Simultanément, les inondations dans le nord du Nigeria ont détruit des récoltes qui auraient pu nourrir 8,5 millions de personnes pendant six mois, selon les estimations de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
L'inflation alimentaire a atteint 37,8 %, tandis que l'inflation de base, qui exclut les produits agricoles et l'énergie, a légèrement ralenti, passant de 27,6 % à 27,4 %. En septembre, la Banque centrale a relevé son taux d'intérêt de référence à 27,25 % dans le but de lutter contre les pressions inflationnistes et pourrait envisager de nouvelles hausses lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire (CPM) en novembre.
Points clés à retenir
La hausse de l'inflation au Nigeria, alimentée par la flambée des prix des carburants et les perturbations agricoles dues aux inondations, constitue un environnement difficile pour la CBN. Alors que la banque centrale pourrait opter pour une nouvelle hausse des taux en novembre afin de stabiliser les prix et d'attirer les investissements, le risque de surchauffe de l'économie reste une préoccupation pour les décideurs politiques. Les experts avertissent que le maintien du statu quo peut être envisagé pour éviter une surchauffe de l'économie et une récession potentielle.