En Côte d'Ivoire, le cancer du sein est le premier cancer qui touche les femmes. Face à cette réalité, les autorités mettent l'accent sur la prévention afin de détecter plus de cas à un stade précoce. Selon les dernières statistiques datant de 2022, près de 3 869 cas ont été diagnostiqués, pour 2 092 décès. Reportage au Centre national d'oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), établissement public inauguré en 2018.
Ce matin, une dizaine de femmes patientent pour leur premier rendez-vous médical au CNRAO. Parmi elles, Mariam, 35 ans, confie : « J'ai tellement entendu des témoignages de femmes qui meurent du cancer du sein, je préfère venir me faire dépister. » À ses côtés, Inna Sidibé, d'âge mûr, est présente par mesure de prévention : « J'ai des petites douleurs au niveau des seins. Je suis venue pour détecter rapidement si un cancer est présent, car détecter tôt permet d'être pris en charge. »
Pendant les semaines de sensibilisation, les consultations sont gratuites les samedis, permettant au centre d'accueillir jusqu'à 400 personnes par jour. En semaine, environ 25 patientes sont reçues quotidiennement.
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Une approche holistique pour le traitement
Concernant le traitement, le CNRAO adopte une approche globale : alimentation, sport et soin des cheveux viennent compléter les soins médicaux classiques. Le Dr David N'Chiepo, médecin au centre, précise : « Il faut avoir une vue holistique de la prise en charge du cancer. Avec des sessions d'accompagnement technologique, nous montrons aux patientes comment prendre soin de leurs cheveux, de leur alimentation, et nous encourageons la pratique du sport. Ces soins de support aident les patientes à mieux tolérer les traitements, notamment la chimiothérapie. »
Depuis l'ouverture du CNRAO en 2018, le risque de décès lié au cancer du sein a chuté de 25 % chez les personnes suivies dans cet hôpital.