Une double inauguration. C'est ce qui s'est déroulé, hier, à Ambohidrabiby, dans le district d'Avaradrano. Andry Rajoelina, président de la République, a procédé successivement à l'inauguration du nouveau Tribunal de première instance (TPI) d'Avaradrano et de la nouvelle Maison centrale d'Avaradrano.
Comme le souligne le locataire d'Iavoloha, ces deux infrastructures s'inscrivent dans la continuité de l'affirmation de «la présence de l'État», une politique mise en oeuvre depuis son premier mandat. Il s'agit aussi de «rapprocher les services de l'État des citoyens et de renforcer l'accès à la justice pour tous». Le TPI d'Anosy sera également déchargé de plusieurs dossiers.
Le Tribunal de première instance d'Avaradrano prendra en main les dossiers concernant les habitants de vingt-neuf communes réparties dans une partie du district d'Avaradrano et celui d'Anjozorobe. Il sera opérationnel dès demain, puisque les magistrats et greffiers qui y officieront seront installés officiellement ce jour. Le personnel aura à disposition dix-huit bureaux et deux salles d'audience.
Le nouveau palais de Justice dispose de caméras de surveillance dans chaque recoin. L'accès est sécurisé et nécessite un badge, avec passage par des tourniquets de contrôle. La nouvelle prison d'Avaradrano, quant à elle, a une capacité d'accueil de neuf cents détenus. Elle servira notamment à alléger l'effectif des prisonniers à la Maison centrale d'Antanimora.
Le but est de conjuguer détention et respect des droits humains. La réinsertion sociale des détenus est également dans le viseur, par le biais de formations et de camps pénaux. Faisant d'une pierre, deux coups, les camps pénaux, qui se concentrent sur l'agriculture, serviront aussi à approvisionner les cantines des prisonniers.