Des cas de cancer du sein et du col de l'utérus sont déclarés à Toliara. Les femmes sont incitées à se faire dépister pendant la célébration de l'« Octobre rose ».
Des femmes habillées en rose ou avec une touche de couleur rose ont défilé dans la ville de Toliara dimanche dernier. Une marche organisée par les Femmes entrepreneures de la région Atsimo-Andrefana, pour marquer l'« Octobre rose ». Ces femmes sont membres de diverses associations, représentantes d'établissements scolaires, paramédicales et opérateurs économiques.
Le mois d'octobre étant le mois de célébration de la lutte contre le cancer, le qualificatif « rose » veut mettre en avant les femmes qui risquent quotidiennement d'attraper le cancer du sein ou celui du col de l'utérus. Cette année est la deuxième célébration en masse de l'événement pour Toliara. La lutte est une « lutte quotidienne », vu que l'année dernière, sur deux cents femmes dépistées à Toliara, sept ont été signalées atteintes du cancer, dont cinq du col de l'utérus et deux du cancer du sein.
« C'est une maladie qui ne prévient pas et elle a tendance à monter en douceur dans le corps. Le cancer du sein et le cancer de l'utérus sont pourtant mortels, et c'est la raison pour laquelle nous sensibilisons sur l'importance de continuer la lutte. La meilleure chose est de se faire dépister », a souligné, entre autres, Arméline Ranoelson, épouse du gouverneur de la région Atsimo-Andrefana, lors de la cérémonie officielle des discours au jardin de la mer.
La direction régionale de la Santé Atsimo-Andrefana a indiqué que le cancer du col de l'utérus est notamment la conséquence d'une activité sexuelle précoce, des naissances multiples et des maladies sexuellement transmissibles mal traitées.
Dépistages
Même si parfois l'origine de ces maladies est inconnue, elle peut aussi être causée par un stress prolongé. Des dépistages gratuits sont organisés depuis lundi jusqu'à aujourd'hui dans les huit Centres de santé de base (CSB) de Toliara et au jardin de la mer. Sept cent cinquante femmes sont ciblées par l'opération. En cas de résultat positif des tests, les malades doivent rejoindre l'hôpital de Fianarantsoa pour être traitées.
Ni l'hôpital d'Antanambao de Toliara ni le « Manara-penitra » ne disposent encore du matériel nécessaire pour le traitement de ces cancers. Il a été martelé par diverses formes de communication de l'« Octobre rose » dimanche dernier qu'il est important de se faire dépister. De nombreuses femmes refusent encore de rejoindre les centres de dépistage. Près de deux millions de femmes sont atteintes du cancer dans le monde, dont la moitié sont malades du cancer du sein ou du col de l'utérus, et ce sont les premières causes de décès. La moitié des cancéreuses ont moins de 50 ans.
