Les terres domaniales jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire, la lutte contre la spéculation et l'approvisionnement du marché en denrées alimentaires de première nécessité (céréales, fruits, légumes, lait, viande, œufs). Avec la crise économique, la sécheresse et le déficit hydrique, la situation des terres domaniales ne cesse d'empirer. La question de l'exploitation des terres domaniales est devenue un problème lancinant dû à la spéculation foncière.
Abordant la situation des terres domaniales, qui représentent environ 300.000 hectares, le Président Kaïs Saïed a souligné que la législation en vigueur n'a pas permis une bonne gestion de ces domaines. « Dans la plupart des secteurs, l'injustice et la corruption, notamment au niveau des commissions de gestion, ont fait que ces terres ne soient pas bien exploitées », a-t-il regretté. Et d'appeler à de nouvelles lois « qui rompent définitivement avec les textes actuels relatifs aux terres domaniales ».
En effet, un nouveau cadre juridique est nécessaire donc pour réglementer les mécanismes de protection et de préservation des terres domaniales et renforcer le système juridique applicable dans ce domaine. Un cadre juridique qui stipule que l'Etat et les collectivités locales doivent les protéger, les préserver et en faire un usage optimal, conformément aux objectifs qui leur sont assignés. Les enjeux liés au foncier agricole ont de tout temps été considérables en Tunisie. Dans le même ordre d'idée, le Chef du gouvernement a appelé à l'élaboration d'une stratégie globale pour la valorisation du fonds domanial agricole de l'Etat afin « qu'il joue son rôle de locomotive du développement social et économique, d'assurer la sécurité alimentaire nationale et de réguler le marché en assurant l'offre et fixant des prix de référence pour les produits ».
Il s'agit également de trouver des solutions radicales pour l'exploitation des terres agricoles récupérées, afin qu'elles soient une locomotive de développement pour diverses formes d'investissement légalement autorisées au profit des exploitants ainsi que des sociétés communautaires.