De lui, on pourrait dire qu'il a l'âge de son talent : celui de se remettre en question, de renouveler son approche, d'ouvrir de nouvelles pistes et d'explorer de nouvelles voies. Hamda Dniden a su ne pas céder à la facilité d'une notoriété acquise et d'une reconnaissance assurée.
Cet éternel jeune homme nous revient, fidèle à la galerie Kalyste pour ses rendez- vous ponctuels, ni tout à fait autre ni tout à fait le même, décortiquant un univers plastique qu'il compose et décompose, structure et déstructure, reconstruit à l'aune de son regard.
Ce regard cependant ne change pas : c'est celui d'un fils de Sidi Bou Saïd dont l'univers mental se construit en structure pyramidale, en accumulation, en architecture des hauteurs.
La série de dessins qui ouvre l'exposition, les collages qu'elle intègre, la complexité des compositions et leur équilibre miraculeux, la fidélité à un regard et sa remise en question, nous conforte dans ce que nous avons toujours su : le talent toujours renouvelé et l'exceptionnelle jeunesse de l'art de Hamda Dniden.