Gabonaises Gabonais,
Chers compatriotes.
L'URDP a pris connaissance, dans Gabon Media Time, de l'orientation donnée par le Président de la Transition, Chef de l'Etat, à l'ouverture du séminaire gouvernemental tenu à la Pointe Denis, le vendredi 11 octobre 2024, sur l'avant-projet de la loi portant Constitution de la République.
Dans cette inclination, le Président de la Transition, Chef de l'Etat, énonce "...je le dis avec la plus grande fermeté, ne faites pas une Constitution pour moi ou pour ma famille, je n'en veux pas. Faites-la pour l'avenir du Gabon, car notre pays est et restera éternel".
Par ailleurs, le Président de la Transition, Chef de l'Etat poursuit :"...j'invite à nouveau nos éminents Professeurs, Constitutionalistes et Parlementaires à la réflexion".
Sur la base de cette déclaration, l'URDP se félicite de constater que le Président de la Transition, Chef de l'Etat prête une oreille attentive aux plaintes et récriminations émises par de nombreux Gabonais qui ont récusé la monarchisation du pays et la concentration du pour entre les mains d'un seul Gabonais.
Pour l'URDP, cette invite doit logiquement conduire à la mise en place d'une véritable Assemblée Constituante comprenant toutes les sensibilités des forces vives de la Nation selon le modèle suggéré par les Sages et Dignitaires de la République.
Cette Assemblée aurait pour mission fondamentale, en sa qualité d'organe délibérant, la prise en compte des remarques et suggestions émises par les Gabonais et la rédaction du projet de Constitution à soumettre au verdict du peuple gabonais,
Dans cette nouvelle réflexion, l'URDP en sa qualité de membre de la CNR, structure de veille pour la réussite de la Transition, souhaite que soient pris en compte les points suivants :
1- quel que soit le régime politique choisi par les Gabonais, la séparation des trois pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire doit être clairement affirmée pour éviter, à jamais, le retour de la suprématie de l'Exécutif sur le Législatif et le Judiciaire ;
2- S'agissant des conditions d'accès aux fonctions de Président de la République, l'émotion ne doit pas interférer dans la production de la Constitution.
Les membres de l'Assemblée Constituante seraient bien inspirés de prendre en considération la définition des pères fondateurs de la Nation qui ont estimé que : "est Gabonais, une personne née de père ou de mère gabonais", dans le but d'affirmer l'unité nationale" ;
3- Le plafonnement, à 70 ans, de l'âge d'accession aux fonctions de Président de la République ne se justifie guère. C'est à ces âges que la performance de la gestion du pays est affirmée, au regard de l'expertise et de l'expérience accumulée par des personnes vertueuses et en bonne santé physique, mentale et spirituelle.
4- Une amnistie relève du domaine de la loi ordinaire. Elle ne saurait figurer dans le corpus d'une Constitution, afin d'éviter de faire le lit aux velléités des coups d'Etat.
Par ses propositions, l'URDP réaffirme sa ferme volonté d'œuvrer, dans l'intérêt supérieur de la Nation, pour la production d'une Constitution impersonnelle, intemporelle et non discriminatoire, qui intègrerait les attentes, les aspirations et les besoins du peuple gabonais.