Congo-Brazzaville: Violences basées sur le genre - Les jeunes engagés à lutter contre le fléau dans les Eglises de Brazzaville

Vingt-cinq relais communautaires jeunes ont assisté, le 15 octobre, à Brazzaville à un atelier de formation sur la santé, le bien-être des jeunes et la prévention des violences basées sur le genre (VGB), organisé par le réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (Payncop), en collaboration avec le bureau pays de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

L'objectif est de créer un mouvement durable de jeunes engagés pour le changement dans un avenir plus juste et équitable au sein de différentes confessions religieuses. Les vingt-cinq relais communautaires jeunes seront déployés dans leurs communautés respectives ainsi que dans les quartiers de la ville de Brazzaville pour porter le bon message lié à la santé, au bien-être des jeunes et à la prévention des violences basées sur le genre.

Les différentes thématiques de l'atelier ont porté sur "Santé et bien-être social," "Cycle de la vie et bien-être social", "La reproduction dans les zones rurales", "Hygiène et soins", "Grossesse chez l'adolescent", "Avortement provoqué et planification familiale", "IST/VIH/sida," "L'usage des préservatifs masculin et féminin" ainsi que "Les violences basées sur le genre"(VGB).

Le président du conseil d'administration de la coordination des confessions pour la santé et le développement, Felix Bimpalou, a loué l'initiative et a rassuré l'opinion de l'implication des églises locales à Brazzaville.

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Selon le cinquième recensement général de la population et de l'habitation (RGPH-5), 76% de la population congolaise est jeune. Au Congo, les actes de violence à l'encontre des femmes et des filles sont réprimés de plus en plus sévèrement. Ils donnent lieu à de fortes mobilisations, facilitées par les réseaux sociaux. Et, dans certaines sphères sociales, la parole des femmes se libère peu à peu. Au-delà de la répression de ces violences, la politique de prévention passe par une action contre les stéréotypes, les infections sexuellement transmissibles, les grossesses précoces et autres.

«Nos relais communautaires jouent un rôle essentiel dans la diffusion de l'information et la sensibilisation des populations. Ils sont le pont entre les ressources disponibles et les besoins des communautés. Nous espérons renforcer leurs compétences afin de mieux informer et accompagner nos jeunes et nos familles », a indiqué Mauricia Moussama Ndzila, coordonnatrice du Payncop. Certains délégués religieux confient à la presse que la séparation d'avec sa famille et sa communauté ou l'obligation d'endosser certains rôles au sein de la famille, comme partir à la recherche de nourriture ou s'occuper de parents pauvres, peuvent exposer une femme où une fille à de plus grands risques d'exploitation et de violences.

Face à la santé, au bien-être des jeunes et la prévention VGB, le bureau pays de l'Unesco espère renforcer sa collaboration avec la société civile afin qu'en 2024, au moins mille jeunes de confessions religieuses aient de ressources éducatives adaptées. Au Congo, cette institution onusienne s'est engagée à évaluer régulièrement l'impact de ces initiatives afin d'ajuster leurs méthodes et maximiser l'efficacité des programmes liés à l'éducation à la santé et au bien-être. « Ensemble, nous devons créer un espace où chaque jeune, indépendamment de sa confession religieuse ou de son vécu, se sente libre d'exprimer ses inquiétudes, ses questions et ses besoins en matière d'éducation à la santé et au bien-être », a soutenu Marlène Ngatsoua, administrateur du programme culture, genre, sciences humaines et sociales au bureau de l'Unesco.

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