Alger — Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présenté, mercredi, le projet de la loi de finance (PLF) pour 2025, devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée nationale populaire (APN), affirmant que l'économie nationale continue de montrer sa capacité de résilience en dépit du contexte international marqué notamment par l'inflation, la faiblesse des échanges commerciaux et des investissements ainsi que les politiques monétaires restrictives dans la plupart des économies mondiales.
Dans son exposé devant les membres de la Commission, lors d'une séance présidée par Mohammed Hadi Arbaoui, président de la Commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Faid a mis en lumière le contexte "particulier" dans lequel ce projet de loi a été présenté, soulignant que l'année 2024 est une année cruciale marquée par l'échéance présidentielle, avec le parachèvement du programme du premier mandat présidentiel et le début de celui du second mandat du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Le ministre des Finances a relevé, à ce propos, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens à travers l'exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG), la révision du salaire national minimum garanti (SNMG), l'augmentation du point indiciaire, la levée de gel sur les promotions dans la fonction publique, l'instauration de l'allocation-chômage, la révision des pensions de retraite, la levée de gel sur les projets d'investissement gelés depuis 2014, la mobilisation des ressources financières nécessaires à la création de dix nouvelles wilayas dans le Sud, ainsi que la création de plus de 347.593 postes d'emploi dans la fonction publique durant la période 2020-2024.
M. Faid a ajouté que le PLF 2025 a été élaboré dans le contexte de la hausse du niveau d'inflation dans la plupart des économies mondiales, de tensions géopolitiques persistantes, de politiques monétaires restrictives, de conditions financières strictes, de faibles échanges commerciaux et investissement, ainsi que des catastrophes climatiques. Cependant, poursuit le ministre, "l'économie algérienne continue de prouver sa résilience, en dépit de tous ces risques", et ce à travers l'amélioration des indicateurs macroéconomiques, notamment la poursuite de la croissance soutenue, à travers l'activité enregistrée hors-hydrocarbures, l'excédent de la balance des paiements et l'accumulation des réserves de change.
Le ministre a affirmé que l'indicateur le plus révélateur du comportement de l'économie nationale est la valeur nominale du PIB de l'Algérie, estimée à 266,8 milliards de dollars en 2023, plaçant ainsi le pays au troisième rang en Afrique après l'Afrique du Sud et l'Egypte.
Voici les principaux indicateurs du cadrage macroéconomique et budgétaire du projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2025, présenté mercredi par le ministre des Finances, Laaziz Faid, devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN):
- Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut retenu est de 60 dollars sur la période 2025-2027
- Le prix de marché du baril de pétrole brut est à 70 dollars sur la période 2025-2027
- La croissance économique atteindra 4,5% (2025 et 2026) et la croissance hors hydrocarbures serait de 5% en 2025
- Le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer à 37.863 milliards de DA (278,71 milliards dollars)
- Les exportations de biens atteindraient 50,9 milliards de dollars
- Les importations de biens devraient se situer à 46,07 milliards de dollars
- La balance commerciale devrait enregistrer un excédent 4,83 milliards de dollars
- La balance des paiements devrait réaliser un excèdent de 1,17 milliard de dollars
- L'encours des réserves de change atteindrait 72,95 milliards de dollars, représentant 16 mois d'importations de biens et services
- Les recettes budgétaires devraient s'améliorer de 3,5% pour atteindre 8.523,06 milliards DA
- La fiscalité pétrolière s'établirait à 3.453,96 milliards DA
- Les dépenses budgétaires augmenteraient de 9,9% à 16.794,61 milliards DA
- Le déficit budgétaire passerait à 8.271,55 milliards DA.