Les directions régionales du ministère de la Pêche et de l'Économie bleue entament actuellement une campagne de sensibilisation auprès des pêcheurs exploitant notamment les lacs et les fleuves.
En effet, c'est la période de fermeture de la pêche en eau douce. Toute exploitation de ces produits aquatiques est ainsi interdite selon la réglementation en vigueur régissant le secteur. La collecte, le transport et la commercialisation de ces poissons d'eau douce sont également prohibés durant cette période. Dans le district de Fandriana, l'équipe de la direction régionale du ministère de la Pêche et de l'Economie bleue à Amoron'i Mania a ainsi effectué une descente dans la commune rurale de Fiadanana, pour faire connaître à la population locale l'importance de la fermeture de la pêche en eau douce pendant une période déterminée. La communauté locale villageoise « Vonona » qui assure la gestion de l'exploitation du lac de Mirin'Ambatolahy a été la première à être sensibilisée en matière de respect de la période de fermeture de pêche ainsi que du cadre légal qui régit le secteur.
Préservation des ressources
Dans le district d'Ihosy, la direction régionale du ministère de la Pêche et de l'Économie bleue à Ihorombe a en même temps effectué une descente dans les communes rurales d'Ankily et de Mahasoa. Elle a rappelé à la population locale les retombées économiques positives de l'application de cette disposition prise par son département ministériel chaque année. Il s'agit notamment de la préservation des ressources halieutiques tout en améliorant les captures de pêche. C'était également une occasion de mobiliser tous les acteurs concernés à mettre en place des canaux d'évacuation des eaux durant la période de pluie, et ce, afin d'éviter les éventuels ensablements des lacs suite à l'érosion des sols.
Par ailleurs, durant cette période de fermeture de la pêche en eau douce, les pisciculteurs ayant des cartes professionnelles sont autorisés à commercialiser les poissons issus de leurs étangs sur le marché local. Pour sa part, le ministère de tutelle poursuit les formations en matière de pisciculture et rizipisciculture dans toutes les régions de l'île. En effet, il s'agit d'une activité rentable contribuant à l'amélioration des sources de revenu des ménages surtout en milieu rural. La consommation des poissons qui est une source de protéine permet également d'améliorer la sécurité alimentaire de la population.