La société civile force vive du Nord-Kivu a proposé, mardi 15 octobre, que le Parlement procède à la réduction à hauteur de 50 % du train de vie des institutions pour financer les salaires des enseignants en grève.
Dans un communiqué de presse publié à Goma, cette structure citoyenne se dit préoccupée par la perturbation de la rentrée scolaire 2024-2025, à la suite de la grève des enseignants du secteur public depuis le 2 septembre dernier, en début de l'année scolaire.
Elle déplore les désaccords persistants entre le Gouvernement et les syndicats des enseignants malgré toutes les réunions déjà tenues pour trouver un consensus.
Le président de cette structure citoyenne, John Banyene affirme que c'est depuis près de 20 ans que ces grèves ont lieu à chaque rentrée scolaire, affectant l'éducation des élèves du secteur public.
« Les écoliers des écoles publiques du Nord-Kivu n'étudient pas. Les grèves initiées à chaque rentrée de classes, pendant plus de 20 ans, ont conduit à une baisse sensible de l'enseignement », a-t-il déploré.
Pour lui, le Gouvernement devrait trouver une solution urgente aux revendications des enseignants pour sauver l'année scolaire.
John Banyene demande ainsi aux présidents de l'Assemblée nationale et du Senat de saisir cette opportunité de la session budgétaire en cours, pour réduire de 50% les lignes allouées au train de vie des institutions et de majorer le salaire des enseignants et autres agents de l'état « marginalisés ».
Cet acteur de la société civile préconise que le ministre de l'Éducation national procède urgemment au réajustement du budget alloué à l'éducation, en privilégiant l'augmentation des salaires des enseignants.
Entre temps, la coordination provinciale de la société civile recommande aux enseignants grévistes, « de rentrer urgemment s'occuper des écoliers en faisant preuve de patriotisme à l'instar des militaires congolais qui, malgré les conditions salariales précaires, privilégient l'intérêt supérieur de la nation ».