La femme d'un pasteur, enlevée et séquestrée pendant vingt-six jours, dans le district d'Ankazobe, partage son calvaire. Sa soeur par alliance a été tuée.
Saine et sauve. La femme du pasteur de l'Église « Misiona Evanjelika Teratany eto Madagasikara» d'Ambohidava, dans le district d'Ankazobe, est rentrée à Ambolotarakely après avoir été kidnappée, le 17 septembre.
Jointe par téléphone hier, elle a partagé son terrible cauchemar durant leur détention. Sa soeur par alliance, épouse du frère de son mari pasteur, a également été retenue prisonnière avec elle.
Depuis l'enlèvement, « nous n'avons pas une seule fois traversé des villages. Nous étions à l'extérieur, installées dans une vallée. Les ravisseurs ne nous ont infligé aucune violence pendant notre captivité. Nous avons bien mangé du manioc, accompagné de feuilles de taro. Parfois, nous avions du riz. Nous devions de temps en temps dormir sans rien avaler lorsque la nourriture manquait. C'est ce que nous avons vécu là-bas », témoigne-t-elle.
Brûlées vives
L'intox sur ce rapt secoue l'opinion publique. Selon un article détaillé sur Facebook, hier, deux femmes enlevées à Ambolotarakely, Ankazobe, auraient été brûlées vives lundi. L'auteur prétend qu'il s'agissait de la femme du pasteur et de celle de son frère.
« La femme que l'on dit avoir été brûlée vive se trouve juste à côté de moi en ce moment. Elle n'a jamais été exposée au feu. Beaucoup de personnes m'ont déjà appelé à ce sujet. Même l'autre femme, qui a été abattue par les ravisseurs, n'avait aucune brûlure. La survivante est ici, je vous la passe », affirme un gendarme.
« Ce n'est pas vrai. Personne ne nous a brûlées vives. Quand l'accrochage entre les ravisseurs et les Forces de défense et de sécurité a éclaté (dimanche), les dahalo ont tiré sur ma belle-sœur. Je ne pouvais pas bouger, mais elle a tenté de s'éloigner de nous. C'est ce qui s'est passé, mais personne n'a été brûlé », martèle la femme du pasteur. D'après ses dires, les lieux de l'accrochage se trouvent dans le district d'Ankazobe.
La guerre contre les kidnappeurs n'est pas près de se terminer. Les gros poissons semblent intouchables. C'est le cas d'un ancien assistant parlementaire proche de la haute sphère politique, malgré un avis de recherche à son encontre depuis l'année 2023.