L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé mercredi à Lomé un appel pressant aux gouvernants et aux populations afin d'intensifier la lutte mondiale contre la faim.

Le constat est alarmant : 730 millions de personnes dans le monde souffrent encore de la faim, et 2,8 milliards ne bénéficient pas d'une alimentation de qualité, mettant ainsi en évidence un défi mondial persistant.

Selon la FAO, le problème majeur n'est pas tant la disponibilité de la nourriture que sa mauvaise répartition. Dans certaines régions, la production agricole est abondante, tandis que d'autres zones, frappées par des conflits ou les effets du changement climatique, peinent à assurer un approvisionnement suffisant en produits alimentaires.

« La nourriture existe, elle est même gaspillée à outrance dans certaines régions, mais elle est mal distribuée », a déclaré Djiwa Oyétounde, chargé de programme du bureau de la FAO au Togo. Il a rappelé que la lutte contre la faim ne doit pas uniquement reposer sur les gouvernants. Chaque citoyen a un rôle à jouer pour atteindre l'objectif des Nations Unies : un monde libéré de la faim où tout le monde a accès à une alimentation saine et de qualité.

Cet appel a été lancé dans le cadre de la 44e Journée mondiale de l'alimentation et de la 23e édition de l'opération Téléfood.

Ces événements ont pour but de sensibiliser l'opinion publique sur les enjeux liés à la sécurité alimentaire.

Au Togo, le taux de couverture des besoins alimentaires est passé de 142 % à 152 % entre 2010 et 2023, reflétant ainsi les efforts déployés par les pouvoirs publics.