Sénégal: Hamidou Diop invite le pays à exploiter son 'potentiel agricole extraordinaire'

Kaolack — Le secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA), Hamidou Diop, estime que le Sénégal doit exploiter le "potentiel extraordinaire" qu'il possède dans le domaine agricole, à travers sa main-d'oeuvre jeune, ses terres arables, son ensoleillement et son potentiel hydrique.

"Il faut voir comment inciter la population agricole sénégalaise à travailler 12 mois sur 12 à travers de petits aménagements qui vont permettre aux exploitations familiales d'être actives pendant toute l'année. Nous avons de la main-d'oeuvre jeune, des terres arables et de l'eau en quantité suffisante, qu'il nous faut exploiter au lieu de recourir à de l'aide extérieure", a-t-il recommandé.

Hamidou Diop, qui dirige la commune de Ndramé Escale, dans le département de Nioro du Rip, s'exprimait lors de la cérémonie de lancement officielle des activités de la journée mondiale de l'alimentation.

L'édition 2024 de cette journée est placée sous le thème : Le droit aux aliments au service d'une vie et d'un avenir meilleurs."

Il a remercié "vivement" Caritas d'avoir initié cette journée pour célébrer l'alimentation. Il dit ne pas comprendre le "désoeuvrement" de la population agricole du Sénégal pendant neuf mois.

Alors que le Sénégal cherche à atteindre l'autosuffisance alimentaire, le secrétaire général du CCPA s'étonne du "faible rendement agricole" pour ce qui concerne l'arachide.

"Pour la production céréalière, nous nous attendons à de très bons rendements, mais pour ce qui est de l'arachide, il y a des problèmes. Il revient aux chercheurs de nous dire, en réalité, quelle est la cause, parce que nous avons beaucoup d'interrogations", a-t-il dit.

Selon lui, les producteurs agricoles ne savent pas encore si cette baisse de rendement dans la production arachidière est due à la mauvaise qualité des semences ou à la dégradation des sols.

"Ce qui est constant, c'est que la production attendue n'est pas au rendez-vous. Heureusement que, par endroits, les semis ont survécu, particulièrement les premiers semis", a-t-il tenté de rassurer.

Il préconise de mener des "recherches poussées" afin que "nous parvenions à identifier ce qui à est à l'origine de cette baisse drastique des rendements, surtout dans la culture de l'arachide".

L'arachide étant une culture de rente, Hamidou Diop pense qu'il y aura des pertes d'emplois au niveau des unités industrielles de traitement des graines.

"L'arachide, c'est aussi une culture vivrière, cette baisse de rendements aura des conséquences sur les producteurs. Mais, heureusement, nous avons la possibilité d'atténuer cette situation. Nous pouvons être optimistes, parce que dans certaines localités, notamment en Casamance, le problème est moins grave", a-t-il assuré.

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