Le ministre délégué auprès du Ministre de la Justice, MOMO Jean de Dieu, a émis un démenti formel concernant les récentes allégations sur une prétendue vacance du pouvoir au Cameroun après 45 jours d'absence du président Paul Biya.
Dans une déclaration officielle, le ministre a qualifié ces affirmations d'"absurdes" et non conformes à la Constitution camerounaise. Il a souligné que contrairement aux informations relayées par certains médias, dont Jeune Afrique et France 24, la loi fondamentale du pays ne prévoit aucune disposition spécifique mentionnant un délai de 45 jours d'absence présidentielle pour déclencher une vacance du pouvoir.
Le ministre a rappelé que la Constitution camerounaise de 1996, actuellement en vigueur, aborde la question de la vacance du pouvoir dans son article 6, alinéa 4. Selon cet article, la vacance n'est déclarée qu'en cas d'"empêchement définitif" du président de la République, que ce soit par décès, démission ou incapacité permanente constatée par le Conseil constitutionnel.
Dans de telles circonstances, c'est le président du Sénat qui assure l'intérim. En cas d'empêchement de ce dernier, le bureau du Sénat prend en charge les fonctions présidentielles.
Cette clarification intervient dans un contexte de spéculations sur l'état de santé du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. Le ministre a tenu à réaffirmer la primauté du cadre constitutionnel et à dissiper les rumeurs infondées circulant dans certains médias internationaux.
Cette mise au point souligne l'importance d'une information précise sur les mécanismes constitutionnels du Cameroun et rappelle le rôle crucial des institutions dans la stabilité politique du pays.