Sénégal: Serigne Guèye Diop assure les industriels de la protection de l'État

Diamniadio — Le gouvernement va protéger l'industrie sénégalaise des risques auxquels elle peut être confrontée, y compris la concurrence déloyale menée par certains acteurs, a assuré le ministre de l'Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, jeudi, à Diamniadio (ouest).

"Je peux vous dire que nous allons protéger notre industrie, comme le font d'autres pays", a promis M. Diop aux représentants du secteur privé, au début des états généraux de l'industrie et du commerce.

"On ne peut pas développer notre industrie sans des barrières", a ajouté M. Diop à l'ouverture de cette concertation nationale de deux jours.

Il faut "éviter que des produits subventionnés viennent [...] concurrencer nos produits", a-t-il poursuivi.

Quelque 200 entreprises ont été fermées au Sénégal, a déclaré Serigne Guèye Diop sur la base d'une étude menée par le ministère de l'Industrie et du Commerce en prélude aux états généraux.

Parmi les industries fermées figurent la Sotiba et la Sotexka, deux usines textiles qui, selon M. Diop, faisaient partie des plus grandes industries du pays.

"On ne peut pas créer une industrie sans la protéger", a-t-il soutenu.

Des représentants de pays et d'institutions partenaires de l'État estiment que le Sénégal a les atouts pour développer son industrie.

L'ambassadeur du Japon au Sénégal, Osamu Izawa, a évoqué la politique industrielle de son pays, qui, selon lui, repose sur "un certain protectionnisme".

Pour y arriver, "on a besoin de ressources humaines de qualité", a-t-il dit en guise de recommandation aux autorités sénégalaises.

Le secteur privé japonais viendra profiter des opportunités qu'offrira la future politique industrielle du Sénégal, a ajouté Osamu Izawa.

L'ambassadrice du Royaume-Uni au Sénégal, Juliette John, estime que "la réussite de cet élan d'industrialisation dépendra de la disponibilité des compétences, des infrastructures, des ressources naturelles, etc."

Elle recommande aux pouvoirs publics sénégalais de recourir à l'économie verte, car l'industrie classique a occasionné de "nombreux dégâts".

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