À Libreville, le Conseil des ministres se penche jeudi 17 octobre sur le projet de Constitution qui, une fois adopté, doit être soumis à référendum avant fin-2024. La veille, le texte et les propositions d'amendements faites par les parlementaires ont été passés au crible par les autorités de transition.
Au Gabon, lors d'un Conseil des ministres, 17 octobre 2024, le gouvernement devrait adopter le projet de Constitution qui sera soumis au référendum avant la fin de l'année.
Ce texte rédigé par un comité d'experts et les plus de 800 amendements proposés par les parlementaires ont fait l'objet le 16 octobre d'un second séminaire autour du président de la transition, des militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), des ministres et du bureau de l'Assemblée constituante.
La ministre de la Réforme des institutions a expliqué mercredi soir à la télévision publique que certains points polémiques avaient été longuement évoqués, comme les critères d'éligibilité à l'élection présidentielle. « On a examiné chaque article, on a tranché pour que nous ayons une Constitution qui réponde à nos aspirations », a assuré Murielle Minkoue Mintsa.
« Qu'on ne puisse pas dire que "c'est la Constitution d'Oligui" »
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui dirige le Gabon depuis le coup d'État du 30 août 2023 contre le président déchu Ali Bongo Ondimba, a, lui, expliqué ne pas vouloir d'un texte sur mesure, selon un court extrait diffusé sur les réseaux sociaux : « Lorsque nous sortons d'ici, c'est quelque chose qui a été adopté, amendé, par le plus grand nombre que nous sommes ici, qu'on ne puisse pas dire que "c'est la Constitution d'Oligui, qu'il s'est arrogé tous les pouvoirs". Non. Mettons ensemble quelque chose pour les Gabonais et le Gabon de demain. Même au plus profond de nous, c'est la République qui compte et c'est le Gabon qui gagne. »