GENÈVE - En réponse à la flambée de mpox en Afrique, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) a approuvé un financement additionnel pour le Rwanda, ainsi que plusieurs réinvestissements dans d'autres pays touchés.

Le Fonds mondial a approuvé l'investissement d'une somme de 5,17 millions de dollars US, puisée dans les fonds de son dispositif de riposte au COVID-19 (C19RM), au Rwanda, où le nouveau clade 1b du virus de la mpox a été observé dernièrement.

« Le Rwanda remercie le Fonds mondial pour son soutien indéfectible, a déclaré le Dr Sabin Nsanzimana, ministre de la Santé du Rwanda. Cet investissement additionnel de 5,17 millions de dollars US témoigne de la force et de l'efficacité du partenariat que nous entretenons pour relever les défis de la santé publique. Il nous aidera à continuer de protéger la vie et le bien-être de nos citoyennes et citoyens. »

En outre, le Fonds mondial a approuvé la réaffectation de fonds du C19RM vers la riposte à la mpox au Ghana (1,5 million de dollars US), en Côte d'Ivoire (1,01 million d'euros), au Libéria (440 000 dollars US) et au Burundi (140 000 dollars US).

Ces investissements font suite à d'autres investissements dans la lutte contre la mpox annoncés par le Fonds mondial en septembre pour la République démocratique du Congo et l'Ouganda.

« Ces investissements sont une preuve de l'engagement inébranlable du Fonds mondial, de son agilité et de sa capacité à répondre d'urgence aux crises de santé publique, a affirmé Mark Edington, directeur de la Division de la Gestion des subventions au Fonds mondial. En collaborant de près avec nos partenaires, non seulement fournissons-nous une aide immédiate pour sauver des vies, mais nous renforçons du même coup la capacité des systèmes de santé à riposter aux futures urgences sanitaires. »

La nouvelle aide financière appuiera une série d'interventions visant à aider les personnes dans les pays touchés :

• Améliorer les systèmes de surveillance des maladies, en mettant l'accent sur le renforcement des capacités d'alerte précoce - y compris la surveillance communautaire - et sur des systèmes de veille et d'intervention capables de surveiller et de détecter la mpox et les autres flambées épidémiques et d'y riposter.
• Renforcer les systèmes de laboratoire et les diagnostics pour intensifier la détection des cas, dans le but de faire cesser la propagation de la maladie.
• Effectuer des interventions de communication sur les risques et mobiliser les communautés.La mobilisation du réseau d'agentes et d'agents de santé communautaires et d'autres acteurs communautaires déjà en place pour les interventions de prévention et de sensibilisation en lien avec le VIH, la tuberculose et le paludisme permettra de diffuser les informations dont les populations ont besoin pour se protéger et réduire la stigmatisation associée à la mpox.
• Mettre en oeuvre des mesures de prévention et de contrôle de l'infection pour protéger les agentes et agents de santé qui prennent soin des malades, y compris au niveau communautaire.
• Renforcer la coordination nationale, la planification et le soutien des interventions et des opérations d'urgence, y compris la participation communautaire à la riposte et la coordination des donateurs.
• Renforcer la capacité des structures de santé non seulement à fournir des services de soins de santé primaires pour gérer la mpox, mais aussi à soutenir les futures interventions d'urgence touchant les enfants et les adultes à haut risque ainsi que les populations déplacées et vulnérables. Le renforcement des structures de santé existantes aide également les agentes et agents de santé à lutter contre d'autres maladies infectieuses comme le choléra, la méningite et la rougeole.

L'épidémiologie de mpox continue d'évoluer de manière complexe, ce qui a une incidence importante sur les efforts de prévention, de préparation et de riposte. La mpox est de plus en plus associée au VIH. Le VIH accroît le risque de transmission de la mpox, de maladie et de décès chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou chez qui le VIH est à un stade avancé. Investir dans les efforts de lutte contre la mpox d'un pays permet de renforcer ses efforts pour enrayer la propagation du VIH et vice-versa.

Pour en savoir plus, voir la Note d'information technique du Fonds mondial sur la mpox [ télécharger en English | Français | Português ] .