Dans l'est de la République démocratique du Congo, au moins deux chefs des Forces démocratiques et alliés (ADF) ont été tués en début de la semaine lors des opérations conjointes de l'armée congolaise (FARDC) et ougandaise (UPDF) au Nord-Kivu. Depuis le début du mois d'octobre, les UPDF et FARDC ont intensifié des attaques contre les ADF accusés de plusieurs massacres dans la région, et ce, alors que le Président congolais a autorisé la poursuite de la coopération entre les deux armées.
Parmi les responsables de la rébellion des Forces démocratiques et allies (ADF) neutralisés figurent Mzee Musa, chargé de l'unité de reconnaissance du mouvement et Djaffar alias Muhadari, chargé de ravitaillement du campement de Mzee Supa Taban.
Les deux leaders ont été tués dimanche dernier, dans le secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero, souligne le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord.
La société civile du territoire de Beni précise que ces deux hommes sont connus dans la région. Ils étaient souvent cités par les otages enlevés par les ADF. Ces dernières semaines, les armées congolaise et ougandaise ont intensifié leurs opérations dans le territoire de Mambasa, où se sont retranchés des combattants ADF. Des combats étaient d'ailleurs encore en cours dans la région ce jeudi.
Selon les FARDC, une dizaine des combattants ADF ont été neutralisés depuis le début du mois, alors qu'une accalmie précaire s'observe dans la région. Ces opérations interviennent au moment où la population a commémoré, mardi, le début des massacres des ADF. Depuis 10 ans, les rebelles, désormais affiliés au groupe Etat Islamique, ont tué 7 000 personnes.