Ile Maurice: Entre confort et stabilité du troisième âge et attentes des jeunes

Alors qu'Alan Ganoo, figure emblématique de la politique de la circonscription n° 14 (Savanne-Rivière-Noire), se prépare pour les élections de 2024, il s'entoure de Prakash Ramchurrun et Tania Diolle pour défendre les intérêts de cette circonscription. Avec un riche parcours et une expérience de 42 ans en politique, Ganoo affronte une opposition déterminée, marquée par des ajustements électoraux significatifs.

Aux élections de 2019, Alan Ganoo est sorti en tête de liste avec 20 631 votes, suivi de Sandra Mayotte avec 18 204 votes et de Prakash Ramchurrun avec 15 833 votes. Ils étaient tous les trois candidats de l'Alliance Morisien élus dans la circonscription. Alan Ganoo, qui participait pour la dixième fois aux élections générales, y a été élu pour la neuvième fois, dont huit fois en tête de liste. Il revient dans la circonscription avec Prakash Ramchurrun, qui y participe pour la deuxième fois, et Tania Diolle, qui a été propulsée de la circonscription n° 18 (Belle-Rose-Quatre-Bornes) au n° 14, remplaçant Sandra Mayotte, sous la bannière de l'Alliance Lepep pour le scrutin du 10 novembre 2024. En ce qui concerne l'Alliance du changement, Véronique Leu-Govind, en sixième position en 2019 avec 13 082 votes, et Shridhur Jugurnauth, connu sous le nom de Raveen, qui avait participé aux élections sous la bannière du Mouvement militant mauricien et ayant reçu 11 530 votes, seront également en lice. Arvind Babajee, un nouveau venu dans la circonscription, est un jeune qui pourrait apporter un espoir pour la jeunesse de Savanne-Rivière-Noire.

Dans la circonscription n° 14, Alan Ganoo est plus expérimenté que ses deux colistiers de l'Alliance Lepep. Fort de son expérience en politique, il y est surnommé le «roi 14». Le ministre des Transports et du métro léger, ainsi que celui des Affaires étrangères, de l'intégration régionale et du commerce international, a célébré, il y a deux ans, ses 40 ans de carrière politique. Le leader du Muvman Patriot Morisien a toujours fait preuve de loyauté et de soutien au gouvernement et au Premier ministre, Pravind Jugnauth. Au cours de sa carrière, il a exercé plusieurs fonctions, notamment avocat, ministre, ancien président du Parlement et même leader de l'opposition.

Prakash Ramchurrun, bien qu'il soit originaire de la circonscription n° 5 (Pamplemousses-Triolet) et un habitant de Morcellement St-André, a été le Parliamentary Private Secretary (PPS) du n° 14 et a su se faire une place dans le cœur des habitants de la circonscription, prouvant son engagement en travaillant sur des projets de développement pour ses mandants. Tania Diolle, une PPS, travaille beaucoup sur le terrain, surtout dans les circonscriptions n° 18 et n° 20 (Beau-Bassin-Petite-Rivière). Avec plus de 12 ans de service en politique dans la circonscription n° 18, elle a accompli un travail colossal. Bien qu'il ait été difficile pour elle de céder sa place à Xavier-Luc Duval au n° 18, elle a décidé, aux côtés d'Alan Ganoo, son mentor, de relever les défis dans un milieu rural avec brio.

Du côté de l'Alliance du changement, Véronique Leu-Govind, ancienne présidente du Parti mauricien social-démocrate, souhaite insuffler un nouvel élan dans la circonscription. Elle a été présidente du conseil du district de Rivière-Noire. Raveen Jugurnauth a, lui, été président du conseil du district de Savanne, mais il a été destitué de son poste en 2023.

Les circonscriptions n°s 14 et 18 ont subi des ajustements majeurs, avec une réduction importante du nombre d'électeurs au n° 14 et une augmentation notable au n° 18. Palma, Bassin et Résidence Kennedy ont été rattachées au n° 18, faisant de cette dernière la circonscription la plus peuplée en termes d'électeurs. Le nombre d'électeurs au n° 14 est de 51 997.

Les voix des habitants 

Nous avons parcouru la circonscription n° 14 pour recueillir les attentes des habitants. Certains expriment ouvertement la nécessité d'un changement, tandis que d'autres demandent la continuité avec le gouvernement actuel.

Marie-Noël, une habitante de Tamarin, n'est pas contente qu'une base de l'Alliance Lepep ait été ouverte près de son tricycle, utilisé pour son commerce, pendant les élections. «Je n'ai rien contre la campagne électorale qui débute, mais du jour au lendemain, ils ont installé un conteneur qui servira de base pour les agents. Ce conteneur obstrue la vue sur la grande route et je n'ai plus de clients pour vendre mes pains. S'il reste là pendant un mois, je perdrai mes clients. Financièrement, ce sera un manque à gagner pour ma famille et moi, car je ramène de l'argent à la maison. Je passe un message aux agents pour faire le nécessaire.»

Pravesh Raghoo, 30 ans et habitant de La Gaulette, parle de la cherté de la vie : «Les jeunes n'ont plus un avenir stable. Malgré l'accent mis sur les infrastructures modernes dans le pays, qu'en est-il du bien-être de nos jeunes ? Il faut qu'on travaille dur pour subvenir à nos besoins. Parfois, c'est même difficile de vivre. Comment voter pour ce gouvernement-là alors que tout augmente, y compris les denrées alimentaires ?»

Jean Clément, un habitant de Baie-du-Cap âgé de 74 ans, veut, en revanche, que l'Alliance Lepep continue pour encore cinq ans. «Que pourraiton espérer de plus de ce gouvernement ? Avec notre pension qui connaîtra une hausse, quoi de mieux pour dormir confortablement sur nos deux oreilles.»

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.