Ile Maurice: Les victimes posent l'ultimatum du 15 novembre

Cela fait plus de trois ans que la cour intermédiaire a ordonné le remboursement des victimes de Sunkai, un système de Ponzi, qui a englouti les économies de plus de 1 500 personnes. Pourtant, à ce jour, aucun remboursement n'a été effectué.

Me Kaviraj Bokhoree, avoué représentant ces victimes, ainsi que Salim Muthy et l'équipe légale des victimes, se sont exprimés lors d'une conférence de presse, dénonçant l'inaction des autorités. «Nous ne savons toujours pas où se trouve l'argent confisqué. Ce n'est ni l'argent des contribuables ni celui du gouvernement. Ce sont des investissements de personnes, qui ont tout perdu», ont-ils déclaré.

Face à cette impasse, ils lancent un ultimatum au prochain gouvernement : trouver une solution d'ici le 15 novembre, après les élections. Salim Muthy souligne l'urgence de la situation, rappelant que des victimes ont même perdu la vie en attendant leur remboursement. «C'est inacceptable. Onze ans après, ces personnes attendent toujours leur argent», a-t-il insisté.

Dans cette affaire, l'exdirectrice de Sunkai, Bhimla Ramloll, a été condamnée, le 15 mai 2023, à huit ans de prison pour escroquerie et blanchiment d'argent. Son époux, Mohit Ramloll, a écopé de trois mois de prison. Le 18 juillet dernier, la Cour suprême a ordonné la confiscation de leurs biens mais jusqu'à présent, aucun remboursement n'a été effectué. Les victimes, dont plusieurs sont décédées, laissent derrière elles des enfants, qui n'ont d'autre choix que de réclamer leur héritage. «C'est une situation complexe. Nous avons consulté la Banque de Maurice, le commissaire de police, et le ministre des Finances mais aucune réponse satisfaisante n'a été donnée», a ajouté Salim Muthy. Un grand rassemblement est prévu, le 2 novembre, au Rabita Hall à Port-Louis, pour déterminer la marche à suivre si aucune action n'est prise après les élections.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.