La population en âge de travailler augmente à un rythme exponentiel au regard du nombre des promotions qui sortent chaque année des instituts et écoles de formation. Vu la longue liste des finalistes, le défi de l'accès des jeunes à des emplois de meilleure qualité et bien rémunérés suscite de nombreuses interrogations au point où l'apport du secteur privé doit être de mise pour garantir un tant soit peu l'adéquation formation-emploi.
A l'heure de l'économie numérique et de la transition verte, tirer parti des débouchés qu'offrent ces deux secteurs porteurs est indispensable si l'on veut combler le déficit constaté en matière d'emploi des jeunes de plus en plus tournés vers la fonction publique, principal employeur de la nation. Il est également essentiel de soutenir l'entrepreneuriat et les nouvelles startups, de permettre aux petites entreprises de se développer, et aux plus grandes de prioriser l'emploi afin que les détenteurs de diplômes qualifiés trouvent enfin des opportunités sur le marché du travail.
Le problématique étant au coeur des préoccupations des plus hautes autorités congolaises, oeuvrer davantage à l'amélioration du climat des affaires pour attirer des porteurs des capitaux capables de faire jouer au privé son rôle de créateur d'emplois devient une urgence. Un préalable nécessaire pour favoriser l'insertion professionnelle des milliers de personnes qui n'attendent qu'un emploi même partiel.
Comme l'a souligné le président de la République dans son message sur l'État de la nation, le 14 août dernier, l'emploi et l'entrepreneuriat doivent faire partie des priorités de l'heure face aux attentes des jeunes appelés à prendre le relais de leurs aînés pour contribuer au développement et à la modernisation du pays. Il s'agit donc, à tous les niveaux, de donner la chance aux jeunes d'exercer sans trop attendre dans les domaines de leurs compétences.