Ile Maurice: Les propositions de José Moirt pour la réparation

Les descendants d'esclaves ont toujours été défavorisés et la question de la réparation qu'ils méritent fera l'objet d'une résolution des Nations unies l'année prochaine. Dans ce contexte, José Moirt a adressé des propositions en écrit au groupe de travail sur les personnes d'ascendance africaine. C'est à partir du rapport de ce groupe que la résolution de réparation sera formulée. Il a détaillé les grandes lignes lors d'une conférence de presse à son bureau, le 10 octobre.

José Moirt a rappelé qu'à Maurice, le système esclavagiste avait laissé des séquelles, ne serait-ce qu'au niveau de logements. «Ena fason ki finn kre bann site, kouma bann-la pe viv dan sa bann site-la, la fason zot ekspoze a bann fleo san ki lotorite kapav intervenir.» Selon lui, rien n'a été fait pour les descendants d'esclaves ces dix dernières années. Dans ses propositions, il estime que, premièrement, il faut le rapatriement numérique des documents d'archives de l'époque coloniale, car selon la commission Justice et Vérité, il y a eu plus de 340 plaintes de dépossession de terres, mais que la majorité n'a pas abouti parce que les documents des archives locaux ont été détruits. Il propose aussi que les taxes soient aussi utilisées pour compenser les descendants.

«Il faut rappeler ici que les Global Companies ne contribuent pas au Corporate Social Responsibility et paient moins de taxes que les compagnies domestiques. Il faut que les taxes soient utilisées pour ce programme de compensation», a avancé le membre de Linion Moris. En troisième lieu, il a proposé la valorisation des acquis de l'expérience car beaucoup de descendants d'esclaves sont des artisans qui avaient appris sur le tas. «Ils ont des compétences qui ne sont pas reconnues alors que dans le monde entier, il y a la reconnaissance de ces compétences»

L'avocat a aussi demandé qu'un programme de migration soit mis en place par la France et l'Angleterre car ces deux pays sont les causes du traitement des esclaves à Maurice. «Il faut donc qu'ils permettent aux descendants d'y venir, que ce soit pour les études, le travail ou pour vivre.»

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