Madagascar: Antsiranana - Lutte contre le transfert d'espèces aquatiques envahissantes

Antsiranana vient d'abriter un atelier national de formation sur les opérations en cale sèche pour la prévention et la gestion des encrassements biologiques des navires.

L'initiative émane de l'Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) et l'Organisation maritime internationale (OMI). La capitale du Nord a été spécialement choisie pour accueillir un atelier national de formation sur les opérations en cale sèche pour la prévention et la gestion des encrassements biologiques des navires (biofouling).

C'est la seule ville malgache à disposer d'une société de réparation navale, la Société d'études, de construction et de réparation navales (Secren) qui accueille chaque année des navires étrangers. La rencontre qui s'est tenue à l'Hôtel de la Poste, a rassemblé une trentaine de participants, composés essentiellement des directeurs régionaux de l'APMF, d'inspecteurs maritimes, de techniciens de la Secren, ainsi que des représentants du port de Toamasina, du ministères de l'Environnement, de celui de la Pêche, des armateurs...

La formation a pour objectif de fournir à ces derniers une base de compréhension des opérations de mise en cale sèche pour la prévention et la gestion de l'encrassement biologique, conformément aux directives de 2023 pour le contrôle et la gestion de l'encrassement biologique des navires, afin de minimiser le transfert d'espèces aquatiques envahissantes.

Selon l'exposé du consultant de l'OMI, le commandant Babakar Diop, venu spécialement à Antsiranana, une question cruciale est maintenant abordée. Elle touche non seulement l'environnement, mais aussi l'économie et le bien-être des populations côtières. C'est le défi posé par les espèces exotiques envahissantes.

Menace

Ces espèces représentent l'une des cinq causes directes de la perte de biodiversité à l'échelle mondiale et nuisent considérablement aux écosystèmes marins. L'encrassement biologique, en tant que vecteur principal de leur transfert, constitue une menace significative pour la santé des mers et océans, ainsi que pour les moyens de subsistance des communautés qui en dépendent.

« Pour une ile comme Madagascar où l'économie repose largement sur les ressources maritimes, l'aquaculture, la mariculture, la pêche, les impacts peuvent être dévastateurs. La prolifération d'espèces exotiques envahissantes, due à l'encrassement biologique, menace non seulement la biodiversité, mais également la disponibilité des ressources halieutiques, mettant ainsi en péril la survie de nombreuses communautés côtières », met-il en évidence.

Il a ajouté que l'encrassement biologique entraîne, en outre, des coûts économiques importants. Les estimations indiquent que le coût annuel mondial de l'encrassement biologique dépasse les 423 milliards de dollars et continue de croître.

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