Diamniadio — Des acteurs du développement et des experts financiers ont évoqué la nécessité d'apporter des réformes au système éducatif sénégalais afin de le mettre en adéquation avec le marché du travail en "perpétuelle évolution".
"Il faut envisager une gouvernance et une animation économique qui va mettre en interface le public, le privé et le système éducatif", a dit par exemple le directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR), Mamadou Abib Diop.
Il s'exprimait lors d'un panel sur la gouvernance à l'ouverture ce matin, à Diamniadio, des états généraux de l'industrie du Sénégal, qui se poursuivent jusqu'à ce vendredi.
Des experts financiers, des industriels, des diplomates et des partenaires économiques du Sénégal prennent part à cette rencontre présidée par le ministre du Commerce, de l'Industrie et des Petites et moyennes entreprises, Serigne Guèye Diop.
Le représentant-résident de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), Malick Sy s'est appesanti sur l'articulation à faire entre le système éducatif et celui dit productif. Il estime qu"'un système réformé permet de suivre le marché en perpétuelle évolution". Selon lui, "les ressources humaines de qualité sont à la base du développement économique".
M. Sy a déploré "la faible implication des collectivités territoriales dans l'animation du développement économique".
Le ministre du Commerce, de l'Industrie et des PME, Serigne Guèye Diop, a lui insisté sur la nécessité de disposer d'agriculteurs bien formés sur les techniques agricoles modernes pour ainsi travailler pendant les 12 mois de l'année.
L'enjeu avec l'industrialisation est, selon lui, "d'aller vers des "agriculteurs qui savent calculer les doses, utiliser l'ordinateur, conduire des tracteurs et moissonneuses batteuses ".