Une conférence de presse était organisée jeudi à Lomé pour marquer la fin de la mission du Fonds monétaire international (FMI) au Togo, qui s'est déroulée du 7 au 18 octobre 2024. Le ministre de l'Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola, a salué les résultats obtenus.
Il a a insisté sur le fait que cette mission a été un succès grâce aux orientations stratégiques du chef de l'État, et que les objectifs fixés avec le FMI ont été atteints.
Il a souligné que la croissance économique devrait se situer entre 5,3 % et 6 % d'ici la fin de l'année, un résultat très encourageant compte tenu des conditions économiques difficiles. L'inflation devrait également baisser, tandis que le taux d'endettement du pays restera en dessous des normes de la communauté économique régionale.
Pour les années à venir (2025-2027), le Togo s'est engagé à maintenir un déficit budgétaire de 3 %, conformément aux normes de l'UEMOA.
M. Barcola a souligné que la priorité sera accordée aux dépenses sociales, notamment dans le cadre du Programme d'urgence pour la région des Savanes (PURS), ainsi qu'aux projets inscrits dans la feuille de route gouvernementale.
Le Togo entend également renforcer ses recettes fiscales, non pas en augmentant les impôts, mais en améliorant les mécanismes de recouvrement. Cette nouvelle stratégie vise à optimiser les ressources de l'État pour financer des projets d'envergure.
Le ministre de l'Economie et des Finances a également partagé l'expérience réussie du Togo dans les réformes économiques et la gouvernance.
Il a rappelé que ces réformes ont permis au pays de se classer comme premier réformateur au sein de l'UEMOA et d'obtenir une reconnaissance positive dans la région africaine. L'engagement du Togo à poursuivre les réformes dans le domaine de la commande publique a également été salué, avec une attention particulière à la transparence et à l'accès à l'information sur les marchés publics.
'Le Togo est sur la bonne voie dans la mise en oeuvre de son programme de politique économique et financière, lancé en mars 2024. Ce programme, soutenu à la fois techniquement et financièrement par le FMI, est structuré autour de deux axes principaux : l'assainissement des finances publiques et la promotion de la croissance inclusive', a rappelé Hans Weisfeld, le chef de la mission du Fonds.
Un des objectifs clés de ce programme est la réduction progressive du déficit budgétaire, tout en veillant à ce que ces ajustements ne nuisent pas à la croissance économique du pays. Le FMI a insisté sur l'importance de l'inclusion sociale, un élément central du programme, même dans le cadre d'une politique fiscale rigoureuse. Le Togo a su naviguer avec succès dans ce processus tout en maintenant un équilibre entre discipline budgétaire et inclusion sociale.
Le FMI a également salué la bonne exécution des réformes économiques, qui visent à renforcer la croissance du pays et à limiter certains risques. Le mécanisme de revue du programme, effectué tous les six mois, permet à l'équipe du FMI d'évaluer la mise en oeuvre des différentes mesures convenues avec le gouvernement togolais.
À cet égard, le FMI a noté que le Togo est en avance par rapport à d'autres pays de la région en termes de performance économique.
En raison des résultats encourageants, un accord a été trouvé entre le gouvernement et le service du FMI, qui sera soumis à l'approbation du conseil d'administration du Fonds le 17 décembre prochain. Si cet accord est validé, le Togo bénéficiera d'un nouveau décaissement de soutien financier de la part du FMI.
Le FMI a rappelé que le gouvernement reste le maître d'oeuvre de ce programme, tandis que l'institution internationale continuera d'accompagner le pays par des assistance techniques et des revues régulières. Une deuxième revue du programme est prévue pour mars-avril 2025.
Le Togo poursuit son engagement à maintenir une croissance inclusive tout en consolidant ses finances publiques, avec l'appui continu du FMI.