● Al Seyni Ndiaye, le capitaine du Sénégal, s'est entretenu avec CAFOnline
● Septuple champion d'Afrique, il n'aborde pas cette compétiton avec plus de pression
● Il parle de son désir de voir plus de compétition de beach soccer en Afrique
Dans une récente interview avec CAFOnline, Al Seyni Ndiaye, gardien de but de l'équipe nationale de beach soccer du Sénégal, a partagé ses réflexions sur les défis à venir lors de la Coupe d'Afrique des Nations, où le Sénégal se trouve dans un groupe compétitif comprenant le Mozambique, le Malawi et la Mauritanie. En tant que tenant du titre et favori, Ndiaye aborde la pression qui accompagne ce statut, l'importance de défendre leur titre, ainsi que les ambitions de l'équipe pour l'avenir du beach soccer en Afrique.
CAFOnline.com : Le Sénégal a hérité du groupe B avec le Mozambique, le Malawi, et la Mauritanie. Quelles sont vos impressions ?
Al Seyni Ndiaye : Nous reconnaissons que nos adversaires, comme le Mozambique et le Malawi, forment un groupe relevé. On dit souvent qu'il n'y a plus de petites équipes. Par exemple, le Mozambique a fait une très bonne performance lors de la finale de la CAN 2021. Le Sénégal les avait battus 4 à 1 en demi-finale lors de la précédente Coupe d'Afrique, mais cette fois, ils viendront avec un esprit de revanche. Ce sera un match difficile, car le Mozambique fait partie des favoris. Le Malawi et la Mauritanie sont aussi des équipes à ne pas sous-estimer. Notre premier match sera contre la Mauritanie, et il est impératif de gagner pour bien démarrer la compétition.
Le Sénégal est favori de la compétition, tenant du titre. Comment gérez-vous cette pression ?
Oui, le Sénégal est souvent favori, mais nous ne ressentons pas vraiment la pression. Nous nous préparons avec beaucoup d'engagement et de détermination. Cette édition sera très compétitive, car toutes les équipes ont beaucoup travaillé. Nous devons montrer que nous sommes les favoris, mais aussi jouer avec un mental fort et de l'expérience pour faire la différence.
Vous êtes sept fois champions d'Afrique. D'où vient cette force pour défendre votre titre encore et encore ?
C'est un travail de longue haleine. Depuis 2015, nous n'avons pas perdu en Coupe d'Afrique. Ce mental fort, allié à notre condition physique et tactique, fait la différence. Nous espérons continuer sur cette lancée et, si Dieu le veut, garder notre titre.
Sur vos sept titres, lequel vous a le plus marqué ?
Celui que nous avons remporté à domicile en 2021. Gagner devant notre public a été une immense fierté, surtout après avoir décroché nos précédents titres à l'extérieur. C'est un souvenir inoubliable.
Que représenterait un huitième titre pour vous et pour le Sénégal ?
La Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer revêt une grande signification pour nous, car notre équipe nationale n'a pas encore réussi à rapporter une nouvelle Coupe d'Afrique des Nations CAF TotalEnergies de Côte d'Ivoire. Il est donc essentiel de prouver à nouveau notre valeur dans le beach soccer. En tant que premiers champions d'Afrique sénégalais, il est de notre devoir de donner l'exemple aux autres sélections nationales. C'est pourquoi cet événement est d'une importance capitale pour nous, et si nous parvenons à gagner une huitième fois, ce serait une immense fierté pour le peuple sénégalais.
Vous êtes gardien de but. Qu'est-ce qui rend ce poste si crucial dans le beach soccer ?
Le gardien de but est un poste clé. Dans le beach soccer, les gardiens sont constamment sollicités. Pour gagner, il faut une bonne défense, et cela commence par un bon gardien. Il doit avoir un mental fort, de bons réflexes, et donner confiance à l'équipe. C'est un rôle de leadership important.
Y a-t-il des nouveaux joueurs dans l'équipe qui, selon vous, feront la différence dans cette CAN ?
Nous avons des jeunes talents tels qu'Assan Bah et Sanou Laye Thiaw. Ils montrent un potentiel remarquable et, si tout se déroule comme prévu, ils pourraient bien être les révélations de cette compétition. Nous les avons entraînés en vue des défis à venir, et ils sont résolus à se démarquer.
Comment voyez-vous l'avenir du beach soccer au Sénégal et en Afrique, surtout avec la prochaine Coupe du Monde qui se jouera aux Seychelles ?
La prochaine Coupe du Monde aura lieu en Afrique, aux Îles Seychelles. Nous espérons y participer, inchallah, car il serait impensable qu'une telle compétition se déroule en Afrique sans la présence du Sénégal. Comme je l'ai mentionné, l'objectif est que l'Afrique progresse progressivement, surtout au Sénégal, où la fédération vient de lancer la Coupe du Sénégal en parallèle au championnat. Il y a donc beaucoup plus de matchs.
Il est donc important d'organiser des compétitions qui vont au-delà des Coupes d'Afrique des Nations comme par exemple des compétitions au niveau régional en Afrique. Cela permettra aux équipes de progresser et de se développer efficacement.
Il est nécessaire d'organiser beaucoup plus de compétitions, ce qui bénéficiera à tout le monde. En 2025, l'Afrique sera mise en avant, et il est donc crucial que les équipes africaines soient compétitives.