Kenya: Le ministre de l'intérieur est nommé vice-président en remplacement de Rigathi Gachagua, qui a été destitué

Le président William Ruto a nommé le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur, Abraham Kithure Kindiki, au poste de vice-président.

Nairobi — Le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki a été nommé aujourd'hui, 18 octobre, vice-président du Kenya, en remplacement de Rigathi Gachagua. Ce dernier avait été démis de ses fonctions hier, 17 octobre, par le Sénat à la suite d'une procédure de mise en accusation (voir Fides 8/10/2024). L'annonce de la nomination a été faite par le Président du Parlement Moses Wetang'ula : « J'ai reçu un message du Président (William Ruto), concernant la nomination du Professeur Kithure Kindiki pour combler la vacance du poste ».

Gachagua a été inculpé de 11 chefs d'accusation pour accumulation illégale d'une fortune d'environ 36 millions d'euros.

Hier soir, les deux tiers requis des 67 sénateurs ont confirmé cinq chefs d'accusation, dont l'incitation à la division ethnique et la violation du serment d'office. C'est plus qu'il n'en faut pour le démettre de ses fonctions et l'exclure à vie de la fonction publique.

L'ancien vice-président avait promis qu'il se défendrait jusqu'au bout, mais il n'a pas pu le faire car il a été hospitalisé à la suite d'une crise cardiaque présumée, après avoir ressenti de fortes douleurs à la poitrine.

Ruto et Gachagua ont été élus conjointement il y a deux ans. Gachagua a apporté à Ruto le soutien du Mont Kenya, bastion de la population Kikuyu, qui constitue le plus grand bloc électoral au Kenya.

Ce n'est pas un hasard si le remplaçant choisi par le président Ruto pour prendre sa place, Kithure Kindiki, est également originaire de la région du Mont Kenya.

Une répétition de l'alchimie politique électorale superposée à la mosaïque ethnique du pays ; précisément ce que les jeunes qui sont descendus dans la rue ces derniers mois demandent de surmonter, afin de s'attaquer aux vrais problèmes des Kényans : le manque de travail, la crise économique et la forte inflation (voir Fides 26/6/2024).

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