En Sierra Leone, les quatre hommes placés en garde à vue pour avoir atterri sans autorisation à l'aéroport de Freetown fin septembre ont été libérés. Une enquête des autorités sierra-léonaises a révélé qu'ils conduisaient l'avion sous un faux numéro d'immatriculation et avaient décollé d'un lieu inconnu au Liberia. De plus, le commandant de bord avait admis avoir touché 20 000 dollars pour effectuer le voyage, éveillant des soupçons d'activité criminelle, des allégations que Freetown a démenties.
« L'affaire est désormais close », ont déclaré les autorités sierra-léonaises mardi 15 octobre dans un communiqué. S'appuyant sur les conclusions d'une enquête de la police, elles ont précisé qu'aucun élément à charge n'avait été trouvé à bord de l'avion pour justifier la libération des quatre hommes, sans toutefois dévoiler le contenu de leur cargaison.
Yusuf Keketoma, porte-parole de la présidence, a commenté la situation : « L'équipage affirme avoir connu une panne de radio qui les a contraints à atterrir subitement en Sierra Leone, et les équipements de communication à bord ne fonctionnaient pas. Nous croyons qu'il existe d'autres moyens de communication, ce qui explique l'amende que nous avons imposée, car ils n'ont pas respecté les pratiques standards. »
« Nous veillons à ne pas tirer de conclusions hâtives »
Cette amende s'élève à 100 000 dollars, et les quatre suspects encourent des poursuites pour violation de la réglementation sierra-léonaise, selon les recommandations du procureur général. Les investigations ont révélé qu'il s'agissait de trois Mexicains et d'un Espagnol. Leur nationalité, ainsi que l'itinéraire du vol, à destination du Mexique, avaient suscité des rumeurs sur un éventuel trafic de drogue, des allégations rapidement démenties par Yusuf Keketoma.
« Nous veillons à ne pas tirer de conclusions hâtives et à ne pas véhiculer de stéréotypes sur certains ressortissants. En cas d'appel de détresse, un avion peut atterrir dans notre pays, et il est important de le préciser. Mais notre pays n'est pas une plaque tournante pour des atterrissages non autorisés ou illégaux. »
Suite à cet incident, la Sierra Leone a annoncé avoir renforcé sa sécurité aérienne, notamment par le partage de renseignements avec le Liberia et le Ghana, qui ont collaboré à l'enquête.