Krishna Gujudhur, âgé de 35 ans, a été cité par Vikram Hurdoyal lors d'un rassemblement régional à Caroline le 14 octobre. Cet habitant de Bramsthan cherche à obtenir un ticket pour représenter l'Alliance du Changement dans la circonscription n°10.
Krishna Gujudhur n'est pas un nouveau venu sur la scène politique locale. Il s'était déjà enregistré comme candidat pour l'élection partielle dans la circonscription n°10, qui a finalement été annulée après la proclamation des élections générales. «Il était clair que le gouvernement voulait gagner du temps. J'étais certain que l'élection n'aurait pas lieu, mais il fallait prendre des précautions», explique-t-il.
Son engagement politique remonte à près de 15 ans, durant lesquels Krishna Gujudhur a soutenu activement le Parti travailliste (PTr). «J'ai toujours été sur le terrain pour aider le parti. Il est naturel pour moi, aujourd'hui, de chercher un ticket du PTr», déclare-t-il. Il souligne qu'en l'absence d'un mandat officiel, il a toujours oeuvré dans le social au sein de la circonscription. «La politique est une passion», affirme-t-il.
Krishna Gujudhur n'a pas mâché ses mots concernant Vikram Hurdoyal. «La circonscription n°10 l'a élu pour travailler pour elle, mais après sa révocation, la population a le droit de savoir pourquoi. Pravind Jugnauth et Vikram Hurdoyal ont pris la population en otage. Nous ne pouvons pas réélire un homme qui a perdu la confiance des gens.» En évoquant le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, Krishna Gujudhur se montre élogieux. «Navin Ramgoolam est un homme d'État. Il a une vaste expérience, et c'est le seul qui peut redresser le pays. Il peut libérer la nation des crises qu'elle traverse.»
L'un des principaux objectifs de Krishna Gujudhur, s'il obtient un ticket et est élu, est de revitaliser le sport dans la circonscription n°10. «Avant, chaque village avait deux ou trois équipes de football, mais aujourd'hui, il faut fusionner plusieurs équipes pour en créer une seule. Il y a de moins en moins de jeunes qui pratiquent le sport», déplore-t-il. Krishna Gujudhur souhaite remédier à cette situation en soutenant les jeunes et en leur offrant les moyens de pratiquer des sports comme le football et le volleyball. «Faire du sport coûte cher aujourd'hui, surtout au niveau des équipements. Je veux aider ces jeunes à avoir un avenir meilleur.» Selon lui, la politique est avant tout une interaction humaine. «Il faut être à l'écoute des habitants et comprendre leurs besoins. Relancer le sport est une priorité pour moi.»