Les Barea de Madagascar restent à la dernière place du groupe A pour les éliminatoires de la CAN 2025. Les instances dirigeantes du sport malgache et du football malgache ne font pas l'affaire auprès de l'institution continentale et mondiale au vu des récents évènements.
Qu'on le veuille ou non, avec cette débâcle des Barea, il y a une part de responsabilité du numéro un du sport malgache. Avec sa prise de fonction à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, Moustapha Marson a cité les Barea et le stade des Barea parmi ses priorités. Ancien directeur de cabinet de la CAF du temps du président Ahmad, il n'a pas oublié de rappeler l'épopée des Barea quarts de finaliste de la CAN en Egypte lors de la passation de service.
Son expérience au sein de l'instance faîtière du football africain a peut-être joué en sa faveur lors de sa nomination vu le problème de non-homologation du Stade Barea et le parcours des Barea qui peinait à remonter la pente aussi bien aux éliminatoires de la Coupe du monde qu'aux éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations.
Le récent événement, lors de la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2025 au Maroc, opposant Madagascar à la Gambie, a démontré que le clan malgache, que ce soit le ministère ou la fédération n'a pas son mot à dire et ne peut pas jouer de son poids au sein de la CAF. Une semaine après, il n'y a pas encore de suite sur la requête déposée par la fédération par rapport au second but malgache refusé par l'arbitre.
Le ministre des Sports a même été dépêché sur place, mais pour l'heure, aucun résultat palpable. Si beaucoup ne l'admettent pas, derrière le parcours des Barea à la CAN 2019, il y avait une empreinte du président de la CAF de l'époque. Autant dire que l'actuel ministre des sports, qui était un ancien dircab de la CAF, n'a pas encore prouvé qu'il a toujours ses entrées et du poids au sein de l'instance continentale.
Aucun représentant
Actuellement, rien ne va plus dans l'administration du football malgache avec les conflits d'intérêts et la guerre froide interne. Madagascar n'a plus de représentant au sein des commissions de la CAF, ce qui justifie que les membres au sein de la FMF n'ont pas cette « aura » et notoriété. Il fut un temps, plusieurs membres du comité exécutif de la FMF siégeaient au sein des commissions de la CAF pour ne citer que Nathalie Rabe, Patricia Rajeriarison, Raoul Arizaka, Reboza Cyrille et bien d'autres. Si on parle des Comores, cet archipel d'un million d'habitants, a son rôle à jouer au sein de la CAF.
La 5e vice-présidente de la CAF est comorienne en la personne de Kanizat Ibrahim et le vice-président du COSAFA est comorien à travers Said Ali, président de la fédération comorienne de football. En plus des investissements et d'un professionnalisme dans la gestion de l'équipe nationale, les Comores sont ambitieuses et se rapprochent d'une seconde qualification pour la CAN et pourquoi pas d'une première Coupe du monde ? Si les Malgaches ont tendance à minimiser les Comoriens, pour l'heure, les Comores sont devenues une référence en Afrique en matière de football et devront servir de modèle.