À un mois du début de la campagne électorale, des candidats à la course à la mairie de la capitale se distinguent déjà alors que d'autres préfèrent la discrétion.
Les Tananariviens font face à deux catégories de candidats. Il y a d'un côté ceux qui sont déjà sur tous les fronts afin de prendre de l'avance par rapport aux autres et il y a, de l'autre côté, ceux qui restent dans l'observation en attendant le bon moment pour se jeter dans l'opération séduction. Ces derniers attendent l'ouverture officielle de la période de campagne électorale le 19 novembre prochain, selon le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). En effet, si trois candidats sont déjà en pré-campagne, quatre semblent opter pour la discrétion.
Offensive médiatique
Dans la première catégorie, on peut trouver les candidats issus des deux plateformes de l'opposition, Tojo Ravalomanana, pour le Firaisankina, et Tahina Razafinjoelina, pour le Kôlekitifa an'ny Malagasy. Le premier a choisi, après le culte de bénédiction qui s'est tenu ce samedi à Faravohitra, de surfer sur la dynamique du défunt Collectif des candidats en effectuant des « foules contactes » dans certaines rues de Tana, à l'exemple de celle qu'il a été effectué à Ambohimanarina, ce lundi. Tahina Razafinjoelina, quant à lui, déploie tous ses efforts pour faire connaître son programme.
Sorties médiatiques, descentes sur terrain ou encore rencontres avec des associations de jeunes des quartiers populaires de la capitale, le candidat du Tia Tanindrazana est déjà au four et au moulin. Aux deux premiers s'ajoutent Ndriana Razanamasy d'Iarivo Mandroso qui a déjà fait part de son programme et s'apprête à effectuer à son tour une offensive médiatique.
Introuvables
Le cas Harilala Ramanantsoa qui figure dans la seconde catégorie est un peu surprenant. Des interrogations commencent à se faire entendre sur la légitimité de sa candidature au sein de sa propre famille politique. Une semaine après le tirage au sort des dossards pour les candidats officiels aux élections du 11 décembre, elle reste introuvable alors que ses principaux adversaires sont déjà en précampagne.
Ajoutant à cela les transfuges oranges qui préfèrent soutenir un autre candidat qui risque de grignoter les voix du poulain de la plateforme Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRMAR). À ce rythme, Harilala Ramanantsoa risque d'améliorer tout simplement son propre record, enregistré lors des municipales de 2015. À côté d'elle se trouve l'ancien Premier ministre, Monja Roindefo, ou encore le candidat de la Refondation totale de Madagascar, Joseph Martin Randriamampionona qui restent jusque-là trop invisibles.
Fanfaronnade politique
Le député du Troisième arrondissement O'Gascar Fenosoa Mandrindrarivony semble perdu dans son plan de bataille. Après deux semaines de fanfaronnade politique, le néo-député s'est tu. Il s'est surtout illustré en jouant au pompier lors de l'incident qui s'est produit à l'Assemblée nationale lors de la cérémonie d'ouverture de la deuxième session parlementaire. Outre cela, sa vision et son programme pour Antananarivo restent encore dans le domaine du secret pour le grand public, alors qu'il a abordé avec enthousiasme les élections législatives du 19 mai. On se demande si Gascar Fenosoa s'est vraiment préparé pour ces futures échéances ou s'agit d'une décision prise à la hâte. En tout cas, les Tananariviens attendent vraiment ce qu'il a à proposer pour la commune urbaine d'Antananarivo.