Gilberto Da Costa de Souza, entraîneur de l'équipe de beach soccer du Maroc, se dit confiant quant aux performances de ses joueurs lors de la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer de la CAF en Égypte 2024.
Les meilleures équipes africaines de beach soccer s'affronteront du 19 au 26 octobre à Hurghada, en Égypte, pour tenter de remporter le titre et de se qualifier pour la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, qui se déroulera pour la première fois sur le continent africain, aux Seychelles, l'année prochaine.
Cet international brésilien et champion du monde a partagé avec CAFOnline ses impressions sur son parcours avec l'équipe nationale marocaine ainsi que les ambitions de son équipe pour ce tournoi.
Les Marocains sont placés dans le Groupe A, aux côtés des hôtes égyptiens, de la Tanzanie et du Ghana.
Comment se sont déroulées vos préparations pour la Coupe d'Afrique des Nations de Beach Soccer de la CAF ?
Nous nous sommes préparés intensivement pour cette compétition, avec le soutien total de notre Fédération, qui nous accompagne de manière très professionnelle. Par exemple, nous avons affronté les Émirats Arabes Unis, une équipe classée dans le top 10 mondial, et la Mauritanie, une équipe montante en Afrique. Avec cette préparation rigoureuse et beaucoup de travail, nous croyons en notre potentiel pour réussir lors du tournoi.
Le Maroc a terminé troisième lors des trois dernières éditions. Avec votre expérience, comment pouvez-vous aider l'équipe à faire mieux cette année ?
Nous progressons pas à pas. L'équipe est déterminée à donner son maximum à chaque match. Nous nous concentrons d'abord sur le premier match contre la Tanzanie, une équipe respectable. Une fois ce match terminé, nous passerons au suivant, en prenant chaque rencontre comme elle vient, pour atteindre le meilleur résultat possible.
Quelles sont les chances du Maroc dans ce Groupe A composé de l'Égypte, de la Tanzanie et du Ghana ?
C'est un groupe très équilibré. Je pense que l'Égypte aura un avantage en tant qu'hôte, avec de bons joueurs et une expérience solide. La Tanzanie, le Ghana et nous-mêmes allons nous battre pour une place en phase éliminatoire. Ce sera un défi de taille.
Quelle est votre impression sur le développement du beach soccer en Afrique ?
L'Afrique regorge de talents, et le beach soccer ne fait pas exception. Il y a énormément de joueurs prometteurs, mais pour continuer à progresser, davantage d'investissements sont nécessaires. Les pays africains doivent investir dans des ligues nationales, des formations pour les entraîneurs, des programmes d'échange et plus de compétitions. Aujourd'hui, de plus en plus de nations africaines obtiennent des résultats remarquables au niveau international, comme l'ont fait le Nigeria et le Sénégal.
Pour votre première CAN en tant qu'entraîneur, comment définissez-vous la réussite dans ce tournoi ?
Ces derniers mois ont été très enrichissants. Je me suis bien adapté à la vie au Maroc, et tout le monde m'a beaucoup aidé. Je suis très reconnaissant envers la Fédération, les joueurs et mon staff technique. Bien sûr, ma famille et ma fille me manquent, mais c'est le prix de notre engagement. J'ai également trouvé des mentors au Maroc, des personnes expérimentées qui m'ont enseigné la culture et les traditions locales. M. Hicham, trois fois champion d'Afrique en futsal, l'ancien défenseur Naybet, aujourd'hui entraîneur des moins de 19 ans, et M. Moustafa, pionnier du beach soccer au Maroc, m'ont été d'une aide précieuse. J'aimerais aussi voyager davantage en Afrique pour mieux comprendre le continent. Le Brésil a d'ailleurs de profondes racines africaines, ce qui enrichit notre culture.
En tant que champion avec l'équipe nationale du Brésil, comment transmettez-vous votre expérience à l'équipe marocaine ?
Mon parcours m'a beaucoup appris, mais l'expérience que j'ai acquise depuis 2000, au Brésil et à travers le monde, est tout aussi précieuse. J'ai eu la chance de travailler avec d'excellents entraîneurs et des joueurs extraordinaires. Mon objectif est de transmettre cet état d'esprit au quotidien. Je veux leur enseigner à travailler avec passion, à donner le meilleur d'eux-mêmes à chaque instant. Si je peux leur transmettre cette mentalité, je serai comblé, car ce sera ma façon de rendre hommage à tout ce que j'ai appris du peuple marocain depuis mon arrivée.
Quel message souhaitez-vous transmettre aux supporters marocains pour cette CAN de Beach Soccer ?
Je demande au peuple marocain de croire en cette équipe. Ce sont des hommes honorables qui donneront tout à chaque match. Ils sont pleins de gratitude et de fierté de représenter le Maroc dans cette compétition de beach soccer. Ils sont prêts à offrir un beau tournoi.